Octobre : un grand rendez-vous manqué au Québec
Selon les modèles actuels, octobre ne devrait pas se comporter comme prévu. Explications.
En bref :
Premier tiers sous la fraîcheur;
Tendance inversée par la suite;
Pas de chaleur en vue.
Les attentes à la baisse
En 2021, octobre s'est démarqué avec des températures plus chaudes que la normale. De fait, les automnes récents suivent une tendance dominée par la chaleur. Cette année, les attentes sont revues à la baisse alors que le Québec devrait maintenir un régime de fraîcheur. Selon Réjean Ouimet, météorologue, la province aura droit à une période décevante. « Le tournant abrupt qu'a pris la saison depuis une quinzaine de jours va laisser des traces en octobre. Ceci n'est pas sans rappeler le creux de vague qu'on a connu au cœur de l'été. Cette période a duré environ un mois avec des températures sous les normales. »
Tout n'est pas perdu
La forte crête campée à l'ouest des Grands Lacs devrait se déplacer vers l'est. Ce contexte aurait pour effet d'amoindrir l'influence du creux qui apportera des températures plus fraîches au début d'octobre. Par conséquent, une tendance à la hausse serait observée. Notons cependant que l'espoir de profiter de la chaleur s'amenuise au fur et à mesure que la fin octobre approche.
« Après le weekend de l’Action de grâces, la situation météo devrait se rétablir, estime Réjean Ouimet. Le creux se retire vers le nord et est moins agressif, ce qui permet au temps plus doux de revenir sur le Québec. Toutefois, les chaleurs seraient plus modestes. La tendance s'inverserait et le refroidissement habituel ralentirait. »
Chaleur disparue
Même si la tendance s'inverse plus tard en octobre, le temps fait son œuvre. Entre les deux moitiés du mois, le sud du Québec doit composer avec une perte de trois degrés. Cela signifie que les belles journées avec un maximum de 20 °C seraient moins fréquentes que d'habitude. L'an passé, Montréal en a connu 10. Malgré tout, les 15 derniers jours pourraient sauver la mise.
« Au total, octobre va se situer dans la normale et peut-être une touche au-dessus, explique Réjean Ouimet. Le tout repose sur la deuxième moitié du mois. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.