Trois gros joueurs risquent de bouleverser le printemps
1-De l’eau chaude disponible
Pour générer suffisamment d’énergie pour créer une tempête, un système a besoin d’humidité en provenance des eaux. Cette humidité sera disponible ce printemps, alors qu’on enregistre déjà une anomalie positive de l’eau (près des côtes) dans l’Atlantique, dans le golfe du Mexique et dans le Pacifique.
On pourrait donc assister à des dépressions côtières (aussi appelées Nor’easter) au cours de la saison. C’est ce type de tempête qui avait causé le blizzard du 14-15 mars 2017 (plus de 50 cm en Montérégie, avec des rafales de 70 km/h à Montréal et 120 km/h à Québec).
2-L’Anticyclone des Bermudes
Dans le nord de l'océan Atlantique se trouve une zone de haute pression atmosphérique, surnommée l’anticyclone des Bermudes. Ce système influence les conditions météorologiques dans l'est de l'Amérique du Nord.
Ce printemps, les météorologues anticipent qu’il se rapprochera des côtes, ce qui pourrait causer des poussées de douceur importantes au Québec et en Ontario. « Au printemps 2018, le Québec n’avait pas bénéficié d’un positionnement favorable, expliquant notamment le mois d’avril aussi froid. Ce devrait être différent cette année », commente André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.
3- Blocage au Groenland
Dans son Aperçu exclusif, MétéoMédia prévoit des températures sous les normales dans l’est et le nord du Québec ce printemps. Ce scénario repose entre autres sur un possible blocage atmosphérique au sud du Groenland, dans l’océan Atlantique.
Si un anticyclone s’installe dans cette partie du globe, on assistera à la formation d’un creux défavorable pour certains secteurs plus au nord du Québec. « Dans ce cas, les poussées de douceur seraient limitées aux régions situées dans l’extrême sud de la province », commente le chef météorologue.
4- El Niño, le grand délaissé
Ne comptez pas sur El Niño pour changer le cours du printemps. Le phénomène a officiellement été confirmé en février, mais il devrait rester au stade faible et se dissiper rapidement au cours des prochains mois. De plus, le contexte atmosphérique fait en sorte qu’il n’a aucun impact dans l’est de l’Amérique du Nord.
« Au pire, on pourrait connaître la phase inverse (La Niña) et compter sur une fin estivale plus chaude », conclut André Monette. Rappelons qu’El Niño est caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique.
À l’inverse, un phénomène La Niña est caractérisé par une anomalie négative de l’eau de surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique.
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