Arrivée de l'hiver : des signes avant-coureurs préoccupants

Depuis que le changement de paradigme s'est opéré au Québec, certains signes ne mentent pas. Un joueur important pourrait transformer l'allure de l'hiver qui s'annonce intense. Analyse.

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Le vortex polaire, c'est quoi?

Le terme vortex polaire désigne cette masse d'air froid qui s'intensifie à l'automne, mais survit tout au long de l'année. Il joue un rôle important en ce qui concerne les températures hivernales au Québec. Lorsqu'il se morcelle en raison d'un réchauffement stratosphérique, le vortex faiblit. Ce contexte atmosphérique devient propice à la formation d'un creux. L'air arctique tend à s'infiltrer vers de plus basses latitudes au Québec.

« Le vortex polaire se retrouve à plus de huit kilomètres au-dessus du sol, explique Réjean Ouimet, météorologue. Il est important de savoir que c’est un élément permanent de la circulation atmosphérique que l’on retrouve aux deux pôles. Il est caractérisé par de forts vents, tourbillonnant d’ouest en est au-dessus de l’Arctique dans l’hémisphère Nord. Ce courant-jet est plus fort et plus haut que celui où volent les avions et qui délimite les masses d’air utilisé sur nos cartes de prévision. De plus, il contient une importante masse d’air froid présente toute l’année, mais qui faiblit en été et s'intensifie en hiver. En effet, lorsque les pôles sont plongés dans l’obscurité totale chaque hiver, cela leur permet de contenir l’air le plus froid. Le vortex polaire est donc une large zone de basse pression au-dessus des pôles. »

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Plus hâtif

Un écoulement hâtif du vortex peut être annonciateur d'un hiver précoce pour le Québec. De fait, c'est précisément ce que l'on observe cette année. Avec des températures sous les normales saisonnières, le contexte est également propice aux chutes de neige.

« Une caractéristique de notre automne s’explique par le comportement des masses d’air en haute altitude qui circulent autour du pôle Nord, indique Réjean Ouimet. Les dérèglements observés semblent plus hâtifs cette année et cela risque d’avoir un impact sur le déroulement de notre hiver. »

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L'hiver de force

Paradoxalement, c'est un affaiblissement du vortex polaire qui peut générer une incursion de froid arctique au Québec. Le réchauffement des hautes couches de l'atmosphère a pour effet de permettre à l'air très froid de descendre. À l'inverse, lorsque les vents demeurent forts en altitude, un confinement règne.

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« Une augmentation soudaine des températures stratosphériques de plusieurs degrés (10 °C à 20 °C et plus en quelques jours), appelée réchauffement stratosphérique peut se produire et ce n’est pas bon signe. En effet, ce phénomène causé par un réchauffement dynamique est provoqué par la remontée d’énergie en provenance des couches inférieures de l’atmosphère (soit la troposphère). Lorsque cela se produit, le vortex polaire stratosphérique va alors faiblir et apporter des conditions hivernales extrêmes en surface. Le froid polaire pourra alors descendre jusque sur le sud du Québec. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Patrick Duplessis, météorologues.


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