Bilan : avril, parmi les pires de l’histoire
Voilà désormais sept mois consécutifs que le Québec est plongé sous ses températures de saison. Ajoutez à cela la grisaille, une tempête de verglas ainsi que de la neige, et le bilan du mois qui s’achève condamne définitivement ce début de printemps à faire partie des plus moches.
Depuis octobre 2018, les températures mensuelles ont été systématiquement inférieures aux normales. Triste parallèle avec 2003, alors qu’en mai on avait rattrapé la normale, sans toutefois la dépasser. Pire, en 1996 (l’année du déluge du Saguenay), la série des mois froids amorcée en novembre s’était poursuivie jusqu’en juillet.
Records de froid en série
Des records de froid ont été battus à quatre reprises au cours du mois d’avril qui s’achève, contre aucun record de chaleur. Plus largement depuis le début de l’année, dix-neuf nouvelles marques de froid ont été enregistrées contre seulement trois de chaleur. La tendance des dernières années favorise plutôt les records de chaleur, deux fois plus nombreux que les records de froid.
Le fait que Montréal n’a toujours pas franchi les 20 °C en avril (lorsque la première occurrence survient normalement autour du 14 avril) est un autre indicateur de cette fraîcheur.
Un mois d’avril à oublier un peu à l’image des mois d’avril depuis 2013, tous décevants sur le plan des températures, à l’exception de 2017. Si l’on veut chercher une consolation, les mois de mai ont été en général plus chauds que les normales.
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Des précipitations exceptionnelles
Les épisodes de pluie majeure du Vendredi saint et du week-end dernier confirment l’impression de printemps moche, pour ne pas dire catastrophique, à l’image de ceux de 2017 et de 1974. Nous avons reçu plus de pluie que de coutume un peu partout au Québec, avec un record de pluie à Val-d’Or à la clé (90 mm contre 79 mm en 1967) et un record de précipitations, tous types confondus, dans les Laurentides au cours du mois.
Surtout, nous pouvons confirmer la tendance à l’augmentation des épisodes de fortes pluies en avril observée depuis le milieu des années 2000. On observe deux fois plus de journées de 25 mm et plus par rapport aux décennies antérieures.
Autres faits marquants :
La tempête de verglas du 8 avril : jusqu’à 20 mm de pluie verglaçante dans le sud et plus de 310 000 pannes au plus fort de la crise;
Quatre bordées de neige dans la province (cela reste normal), dont une de 37 cm le 14 avril au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
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