Bilan : c’est un été historique qui s’achève au Québec
La journée de samedi sonne le glas de l’été météorologique. Une saison estivale qui aura été marquante à plusieurs égards. Détails.
En bref :
Un été chaud;
Pluie et humidité;
Dans l'almanach.
Attention, c’est chaud
Aucune région n’a été épargnée au cours des derniers mois : la chaleur a été omniprésente aux quatre coins de la province. À l’exception de l’Outaouais, qui a connu une saison avec des températures moyennes dans la normale, toutes les autres régions ont été sous le joug d’une moyenne des températures anormalement élevée.
En moyenne, la métropole a vu le mercure grimper jusqu’à 1,5 °C au-dessus de la normale entre le 1er juin et le 31 août, s’approchant dangereusement du record de 1955. Il s’agit d’ailleurs du cinquième été le plus chaud de l’histoire de Montréal.
Ailleurs au Québec, quatre régions ont connu la saison estivale la plus chaude de leur histoire. Saguenay, Rimouski, Sherbrooke et Gaspé ont ainsi enregistré un été record du côté des températures. Soulignons que la dernière a subi la plus grande anomalie : les températures ont été en moyenne 2,5 °C supérieures à la normale.
La grenouille a fêté fort
Les régions de l’ouest et du centre du Québec ont été solidement arrosées cet été et les vestiges de Debby et de Beryl y sont pour beaucoup. Rappelons que la première a déversé plus de 79 mm de pluie sur Montréal le 10 juillet et que la seconde, plus féroce, a déversé près du double le 9 août. La métropole n’avait jamais reçu autant de pluie en une seule journée.
Au total, Montréal a reçu 180 % de ses accumulations de pluie habituelles durant l’été, un record. Les régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, de l’Outaouais et de l’Abitibi-Témiscamingue ont aussi reçu des quantités de pluie au-dessus des normales.
Conjointement, l’humidité s’est emparée du Québec à de nombreuses reprises. À Montréal, le point de rosée moyen a été de 15,6 °C, du jamais-vu depuis le début des récoltes des données météorologiques.
Bon à savoir : cette surabondance en humidité a donné du vent dans les voiles de l’humidex. Au total, les habitants de la métropole ont supporté un ressenti supérieur à 35 durant 211 heures, soit plus de 100 heures au-dessus de la moyenne estivale.
Côté pluie, c’est un tout autre scénario pour les régions de l’est et du nord-est de la province : Gaspé et Sept-Îles ont reçu moins de précipitations qu’en temps normal. La dernière a d’ailleurs dû se contenter de seulement 65 % de ses précipitations habituelles.
En somme, cette saison estivale aura été marquée par la chaleur, l’humidité et une pléthore de précipitations. Une tendance qui semble vouloir se confirmer de plus en plus.