Février, le pire mois de l'hiver
Le mois de février a été particulièrement éprouvant : bordées abondantes et froid glacial ont caractérisé le deuxième mois de l'année 2022.
Le mercure a remonté un peu pour la première moitié de février 2022, comparativement à janvier. On a observé une hausse de 6 °C entre les températures moyennes de janvier et de février.
Une anomalie négative des températures s'est toutefois manifestée au cours de la deuxième moitié du mois. Si les deux dernières semaines de février enregistrent généralement une certaine hausse des températures moyennes, ce ne fut pas vraiment le cas cette fois-ci. Le cœur de l'hiver a étiré sa visite.
Trois vagues de froid ont été observées pendant le mois, ce qui représente environ huit jours sous un mercure arctique à l'échelle du Québec. Malgré tout, il est beaucoup moins glacial que le mois de janvier a pu l'être.
Il s'agit du 10e hiver sous la normale pour la ville de Montréal depuis 2000 - et le plus froid depuis 2019 pour de nombreuses municipalités. À Val-d'Or et au Saguenay, c'est même le début d'hiver le plus froid depuis 2015 (en considérant janvier et février).
Le mercure a joué au yo-yo
Le mercure a basculé à de nombreuses reprises - voire un peu plus souvent qu'à l'habitude. Pas moins de huit incidents du genre se sont produits en à peine quatre semaines.
Des écarts de près de 25 °C en très peu de temps ont même été constatés au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Même chose dans les régions un peu plus au sud, qui ont pu connaître des chutes radicales de près de 10 °C en à peine quelques heures.
Beaucoup, beaucoup de bordées
Février 2022 nous a également tenus sur un pied d'alerte, avec pas moins de sept bordées. C'est le deuxième mois de la décennie le plus fertile en la matière, tout juste derrière 2016 (où huit bordées avaient été observées). En temps normal, février a droit à quatre à cinq bordées.
Les régions du nord et du nord-est du Québec ont été particulièrement gâtées. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean en sort le grand gagnant, et a obtenu près du double de ses quantités de neige normales.
Malgré un mois actif, ce ne fut pas suffisant pour rattraper le retard accumulé au niveau de la neige reçue cet hiver dans le sud du Québec. Cet écart a été le plus remarquable en Estrie, avec à peine plus de la moitié de la neige normale reçue jusqu'à la fin février.
La pluie a également été au rendez-vous. Montréal a même connu son mois de février le plus arrosé depuis 2017. Une bonne partie des précipitations liquides a été suivie d'une série de systèmes de neige, qui ont défini notre fin de mois, ainsi qu'une partie sous forme de pluie verglaçante.