Bottes et parapluie : une moitié de printemps vraiment détrempée
Alors que nous sommes à la moitié du printemps, force est de constater que les précipitations furent plus que fréquentes. Neige abondante et pluie record ont frappé les esprits.
La douceur présente depuis le mois de décembre s'est pousuivie cette première moitié de printemps météorologique (soit du 1er mars au 15 avril). À part l'est et les secteurs du centre, pour qui les températures se trouvaient dans les normales de saison, ailleurs, le mercure fut jusqu'à 3 °C au-dessus de celles-ci.
Bien que ces anomalies positives soient importantes pour une période de 45 jours, elles sont loin des valeurs records. Souvenez-vous, en 2010, lorsque Montréal a connu une anomalie de +6 °C pour la même période.
D'autant que, même si le sud se retrouve au-dessus des normales, les premiers 20 °C n'ont pas encore eu lieu, alors qu'ils se manifestent généralement autour du 9 avril. Pour plus d'informations à ce sujet, rendez-vous ici.
Précipitations abondantes
Outre la douceur, cette première moitié de printemps aura été marquée par des pluies abondantes. Montréal et Québec ont enregistré des précipitations records. En ce qui concerne la fréquence des épisodes de pluie, la période se situe dans la normale. Mars aura donc été pluvieux et neigeux tandis que les années où des inondations sont survenues, notamment en 2017 et en 2019, c’était plutôt en avril et en mai que les précipitations les plus intenses étaient tombées.
Cette année, les deux premières semaines d'avril ont été bien arrosées, au point que plusieurs régions du Québec ont presque déjà atteint leur normale de précipitations liquides mensuelle.
Lorsque l'on considère la période du 1er mars au 15 avril, il s'agit du début de printemps le plus pluvieux pour Montréal.
Toujours à Montréal, les précipitations ont été abondantes durant cette première moitié de printemps. En combinant pluie et neige, ce début de printemps 2020 se classe au deuxième rang après 2017.
Québec, en revanche, a battu le record de 1955 en ce qui concerne le total de précipitations (pluie et neige) pour la même période.
En ce qui concerne la neige, nous avons connu huit bordées au Québec depuis le 1er mars, ce qui est supérieur à la moyenne. Sur la majorité des secteurs (en termes de superficie), le printemps fut choyé en neige. Seul le sud de la province, et particulièrement Montréal, a été épargné par ces importantes quantités de précipitations solides.
Inondations sous contrôle, mais pas sans risque
La situation sur nos cours d'eau est encore sous contrôle, dans la mesure où les gros épisodes de pluie furent espacés par une semaine ou dix jours : de quoi laisser le ruissellement s'opérer sans engorgement.
Il faut toutefois rester vigilant puisque, si des systèmes costauds venaient à visiter le Québec, la pluie pourrait apporter une pression supplémentaire sur les cours d'eau, d'autant que les régions au nord du Saint-Laurent possèdent encore un important couvert de neige.