Bonne nouvelle : le mouton noir du printemps disparait
Ce grand revirement de situation laisse présager un dénouement heureux. Un important acteur s'est rétracté, lequel allait influencer le cours du printemps de mauvaise façon. Dans quelle mesure cette surprise aura-t-elle un effet bénéfique pour la saison à venir ? Analyse et prévision.
En bref :
Déblocage majeur qui favorise un beau printemps ;
10 °C durables à temps ;
20 °C durables en avance.
Revirement de situation
La prévision d'un printemps frais prenait en considération l'influence des différents acteurs. Les grands courants de masses d'air sont guidés par des phénomènes plus ou moins récurrents selon la saison. Dans le cas qui nous occupe, certains de ces influenceurs favorisent du temps froid, d'autres contribuent à un apport de douceur. Alors que l'édition 2022 semblait destinée à tester notre patience avec des descentes d'air arctique à répétitions, un important joueur s'est rétracté : la crête en Alaska.
Trajectoire favorable
En retirant cet influenceur de l'équation, le froid aura tendance à se positionner davantage dans l'ouest du pays. Dès lors, la trajectoire du courant-jet devient plus permissive pour laisser remonter l'air doux du sud au Québec. "Du côté du Pacifique. La crête s’est développée en Alaska, explique Réjean Ouimet, météorologue. C’est ce qui a permis l'écoulement d’air du nord vers le Québec. Contre toute attente, cet élément s'est effacé plus rapidement que prévu. La conséquence directe de ce retrait touche un deuxième acteur qui favorise le froid ce printemps : le vortex polaire. Pour le moment le vortex risque de jouer avec nos nerfs un bout de temps . Mais traditionnellement le vortex faiblit et se retire vers le nord au cours du printemps. Vite ou pas ça reste à voir. Chose certaine il aura un impact certain sur notre printemps. Toutefois, traditionnellement, le vortex faiblit et se retire vers le nord au cours du printemps. Chose certaine, il aura un impact sur notre printemps."
Douceur du sud
Le changement de trajectoire des vents en haute altitude permettra la remontée de la chaleur vers le Québec. Pendant qu'un acteur abdique, un autre doit se manifester si l'on souhaite un printemps chaud : l'anticyclone des Bermudes. Son rapprochement de la côte américaine est favorable à un influx d'air doux en provenance du sud des États-Unis. "On mise beaucoup sur la présence de cet anticyclone et de son expansion vers le sud-est des États-Unis, développe Réjean Ouimet. C'est la clé d'un printemps chaud. Un joueur qui devrait prendre de l'importance."
Synonyme du printemps
Lorsque le mercure atteint 10 °C de façon durable, un premier pas est franchi vers le coeur de la saison. En moyenne, le sud du Québec parvient à enregistrer de telles températures maximales vers la mi-avril. Pour d'autres régions, notamment la Côte-Nord, cela survient un mois plus tard. Selon les prévisions actuelles, la province y parviendra à temps.
La vraie chaleur
Une autre étape consiste à observer des maximums de 20 °C durables. Celle-ci sera vraisemblablement franchie avant le temps. "En avril, il y a encore des fluctuations de températures, poursuit Réjean Ouimet. Le vortex polaire fait encore des siennes. Tandis qu'en mai, la chaleur est plus installée. Attendez-vous à une chaleur durable avant le 20 mai dans le sud du Québec cette année."