Ce pays gère les canicules d'une main de maître

À la suite d'une canicule exceptionnelle en 2003, la France a instauré un système de gestion des canicules particulièrement efficace. Aujourd'hui, le pays fait figure de modèle en la matière.


En 2003, une canicule exceptionnelle a sévi sur l'Europe. Près de 70 000 décès directement liés à la chaleur ont été recensés par les autorités, dont 15 000 en France.

En quoi consiste le plan français ?

Diverses mesures

  • Un registre local, qui permet aux personnes vulnérables de se faire connaître de la mairie. Les autorités ont donc une liste de contacts et téléphonent matin et soir. Si la personne ne répond pas, un travailleur social se rend sur place.

  • Des alertes météorologiques plus performantes (donc un plus grand laps de temps pour se préparer)

  • Un dispositif qui permet de surveiller la santé et la mortalité de la population en temps réel, qui permet donc de détecter des situations anormales

  • Une cartographie précise des secteurs à risque

  • Tout le pays se mobilise et fonctionne en symbiose. Aucun travail en silo.

Quatre niveaux de veilles

  • Saisonnière

L'alerte se déclenche automatiquement du 1er juin au 31 août. Ce niveau s'applique davantage au niveau de la prévention : des messages préenregistrés sont diffusés, par exemple, invitant la population à la prudence.

  • Avertissement de chaleur

Les communications sont renforcées, et les autorités se préparent à entrer en alerte supérieure. C'est plus un état de mobilisation.

  • Alerte canicule

Des actions de gestion sont appliquées sur l'ensemble du territoire touché, et sont adaptés en fonction de l'intensité de la canicule. Les professionnels de la santé (soins infirmiers, ambulatoire) se mobilisent et font des visites à domicile. Tout est mis en place afin que les personnes les plus à risque soient convenablement accompagnées.

  • Mobilisation maximale

Il s'agit du dernier niveau d'alerte, qui s'applique lorsque la canicule est intense et durable. Les effets peuvent être variés : sécheresse, problèmes d'approvisionnement en eau potable, pannes d'électricité...

Informations tirées d'un article de Radio-Canada

Ces mesures ont porté fruit. Un exemple : la canicule monstre qui vient tout juste de quitter l'Europe aurait pu faire beaucoup plus de ravages.

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Montréal planche sur un plan semblable

Entre le 29 juin et le 5 juillet 2018, le Québec a été plongé dans une canicule historique.

Pas moins de 66 victimes ont été dénombrées. De ce nombre, la forte majorité étaient des personnes isolées, âgées, avec une santé mentale fragile ou de très jeunes enfants.

La Coordination régionale des mesures d'urgence et de la sécurité civile du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL) planchera également sur une bonification de l'aide apportée aux personnes à risque, afin d'inclure davantage les aînés, les personnes les plus isolées et les gens souffrant de maladies mentales, entre autres.

Un registre local est également en cours d'élaboration à Montréal. L'administration Plante entend aussi augmenter le nombre des arbres présents au sein de la ville de Montréal, faisant passer l'indice de canopée de 20 à 25 % d'ici 2025, afin de lutter contre les îlots de chaleur.

La Direction régionale de la santé publique, quant à elle, diffuse des messages de prévention, surveille l’état de santé de la population et poursuit son travail d’identification des pistes de solution pour réduire l’impact des vagues de chaleur sur les Montréalais.


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