Cette région n’avait pas connu une telle anomalie depuis plus de 33 mois
Alors que la douceur s’est emparée d’une grande partie de l’Amérique du Nord, on se demande où est passé l’hiver ? En fait, il a élu domicile dans cet État qui n’avait pas connu une anomalie aussi froide depuis très longtemps : l’Alaska. Le Québec à l’inverse enregistre une des anomalies de douceur parmi les plus marquées du continent.
La carte ci-dessous représente l’anomalie des températures (c'est-à-dire la différence entre la température observée et la température moyenne) au cours du mois de janvier. Les régions en rouge sont celles qui ont enregistré des températures au-dessus des normales alors que celles en bleu à l’inverse ont connu des températures sous les normales.
Source : Weatherbell
On observe des anomalies très contrastées entre le Québec et l’Alaska. Alors que le mois de janvier a eu des allures printanières sur la province, l’air arctique n’a pas quitté le plus grand État des États-Unis.
Anomalie froide en Alaska : du jamais vu en 33 mois
En date du 28 janvier, 25 journées du mois de janvier se sont retrouvées sous les normales de saison en Alaska. Des ressentis autour des -60 ont été enregistrés récemment. La ville la plus peuplée de l’État, Anchorage, connaît des températures de 6° sous les normales depuis le début du mois.
C’est la première fois depuis très longtemps que la moyenne des températures mensuelles ne s’est pas retrouvée sous les normales. En effet, l’Alaska a fait beaucoup parler de lui à cause d’une douceur persistante et même record. Le 49e État des États-Unis vient d’enregistrer son année la plus chaude de l’histoire en 2019. Les températures moyennes annuelles ont été de 3° au-dessus des normales et pour la première fois de l’histoire, elles ont même atteint des températures au-dessus du point de congélation.
Janvier 2020 met fin à 33 mois consécutifs au-dessus des normales ! La dernière fois que cela s’est produit remonte à mars 2017 . Mais il faut remonter à janvier 2012 pour connaître un mois de janvier sous les normales.
Un creux récurrent dans le nord-ouest du continent a permis à l’air arctique de s’y installer .Cela a eu un effet positif sur la glace arctique du côté de la mer de Béring, qui a pu se reformer même si celle-ci enregistre encore une superficie sous les normales
Québec : anomalie la plus chaude en Amérique du Nord
Alors que le froid a été confiné en Alaska, malgré quelques descentes glaciales vers le Québec, c’est la douceur qui a dominé ce mois-ci. D’après la carte des anomalies des températures, c’est la province qui connaît une différence avec sa normale la plus marquée. Les températures ont grimpé de 2° à 4° au-dessus des normales.
Montréal par exemple enregistre son mois de janvier dans le top 10 des plus chauds depuis le début des données en 1942. Elle a enregistré plus de quatorze journées avec des températures au-dessus du point de congélation, alors qu’elle devrait en voir seulement sept. Dans le nord de la province, le froid a été moins mordant qu’à la normale. Kuujjuaq enregistre une température moyenne de plus de 2° au-dessus de la normale.