Chaleur : le mois de juillet 2018 est-il imbattable ?
L'année dernière, le mois de juillet a été le plus chaud jamais observé à Montréal. Un contexte de chaleur était déjà installé avant le début du mois, ce qui a favorisé l'arrivée d'un mois marqué par la chaleur accablante. Est-ce que ce mois est pratiquement imbattable ?
Il faut dire que la barre est extrêmement haute. Le mercure a été de 1 à 3 °C au-dessus des normales en juillet 2018, sans compter que cinq villes ont battu des records (Val-d'Or a battu de peu son record de 1955 avec 20,2 °C de moyenne, Montréal a battu son record de 1955 aussi avec 24,1 °C, Saguenay a battu le record de 1959 avec 21,1 °C, Rimouski a dépassé son record de 1959 avec 20,1 °C et Gaspé a battu son record de 2014 avec 19,3 °C).
Juillet 2018 en bref :
À Montréal, le mercure n’est jamais descendu sous 26 ˚C;
Juillet 2018 a été de 1 à 3 °C au-dessus des normales;
Gatineau a enregistré 15 jours au-dessus de 30 ˚C.
Cette année, le mois de juin a été à l’opposé, alors qu’il a été beaucoup plus froid, ce qui laissait présager que l'été allait être affecté par la fraîcheur. En comparant ce mois avec les précédents, on observe que dans le passé, il y a deux fois plus de chance de voir un mois de juillet froid que chaud.
Historiquement, passer d'un juin normal et frais à un juillet anormalement chaud est relativement rare. Selon notre analyse exclusive, c'est arrivé seulement 24 fois.
Battre des records
Que faudrait-il pour écrire dans le livre des records ? Tout d'abord, voyons quel est l'objectif à atteindre. Les moyennes de températures à battre sont de 24,1 °C (2018) et de 23,8 °C (ancien record de 1955).
Dans les deux cas, l'écart à la normale est considérable, soit environ 3 °C. Lorsqu'on considère les cas semblables à juillet de cette année, c'est du jamais vu ! Pour atteindre de telles températures, il faut soit des canicules très importantes, comme celles observées en 2018, ou encore nombreuses, comme celles en 1955. Des poussées de chaleur à 30 °C sont également nécessaires.
Dans le patron météo actuel de la saison estivale actuelle (depuis le 1er juin), l’air chaud est resté coincé, en juin, au sud de la frontière. Le grand responsable de ce contexte est le vortex polaire, qui se trouve au nord et qui a agi durant de longs mois comme un frein à l’atteinte de cette chaleur.
Il s'est finalement relâché depuis quelques semaines, aux alentours du 17 juin, ce qui a permis à la chaleur de revenir. Maintenant, il reste à voir si le mois de juillet 2019 saura se tailler une place dans la ligue des champions...
Pour que cela se produise, il faudrait que la tendance du début du mois se maintienne puisque la province se trouve à l'heure actuelle à quelques dixièmes de plusieurs records d'antan. Il suffirait qu'une légère vague de fraîcheur marque la deuxième partie du mois pour que l'on rate la cible.
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