Changement d'heure : un facteur aggravant et insoupçonné
En plus du soleil, qui perd de son impact sur notre quotidien, la météo joue également un rôle majeur quant à la perception des gens face au changement d’heure.
À partir du 6 novembre prochain, la clarté nous quittera plus tôt. Mais, il n’y a pas que le changement d’heure comme responsable de cet effet de la noirceur : les conditions météo peuvent aussi contribuer.
Un soleil moins « efficace »
Les nuages sont les principaux fautifs puisqu’ils limitent l’apport de lumière en novembre et en décembre. « Durant ces deux mois, on aperçoit le soleil 3 fois sur 10, en raison du couvert nuageux » indique Réjean Ouimet, météorologue et présentateur à MétéoMédia.
De plus, le soleil est moins haut à l’horizon, vers midi. Ceci limite le niveau d’ensoleillement, surtout en ville à cause des immeubles. Ainsi, la luminosité du soleil ne se rend plus au niveau de la rue. Plus tard au mois de novembre, un immeuble de trois étages, situé à proximité de votre fenêtre, peut facilement vous priver des rayons solaires au sol même, que l’on retrouve normalement au milieu de la journée.
Une constance
Le soleil a ainsi moins d’impacts. L’énergie absorbée par la surface du sol et les nuages est donc un peu diluée, ce qui en limite la portée. En conséquence, une couche de brouillard au sol prendra une bonne partie de la matinée, voire toute la journée avant de se dissiper.
Lors d'un épisode froid, le soleil est plus discret, car la formation de nuages est favorisée. Également, les perturbations sont souvent mieux organisées. Avec un système de pluie de novembre, la couche de nuages typique – les nimbostratus – peut atteindre les 7 km en épaisseur. Ceci amplifie encore l’aspect de noirceur de la journée. « Lors d’une journée nuageuse, on peut perdre une heure de clarté lors du lever et du coucher du soleil », mentionne le météorologue.
Lorsque le soleil sombre
Selon les données compilées en novembre entre 1981 et 2010, le pourcentage de la présence visible du soleil est de 29,2 %. « Il s’agit du plus faible pourcentage pour tous les mois de l’année. Par ailleurs, c’est aussi en novembre que l’on enregistre la plus forte baisse, soit un écart de 13 % entre octobre et novembre », explique M. Ouimet.
Lors d’un automne ensoleillé, comme cela a été le cas cette année jusqu’à maintenant, le risque de vivre un contraste augmente. En effet, la possibilité de garder un régime constant d’ensoleillement jusqu’à la fin de la saison automnale est faible. Ainsi, le contraste entre octobre et novembre, quant à la présence du soleil visible, a davantage de chances de s’accroître. Finalement, la tendance au changement des masses d’air à cette période-ci de l’année va aussi contribuer à accentuer cet effet de noirceur que l’on perçoit au changement d’heure.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue et présentateur.