Ciel dégagé ou nuageux pour l'éclipse : trois éléments cruciaux à surveiller
À moins de 10 jours de l'éclipse, le portrait météo se précise. Tout pourrait changer selon ce qui va se passer... en Sibérie. Prévision.
En bref :
Une masse d'air froid sur la Sibérie va descendre sur le continent américain;
Sa trajectoire va influencer celle du courant-jet;
Le contexte préliminaire est favorable, mais des éléments demeurent à surveiller.
Encore un peu tôt
Comme les probabilités et les statistiques, la météorologie est une science de prévision et non de prédiction. Plus on approche d'une certaine date, plus les prévisions peuvent être précises. On sait que le début du printemps est une période agitée côté météo. Le couvert nuageux est très fréquent, des Grands Lacs jusqu'aux Maritimes. Mais à moins de 10 jours de l'éclipse solaire totale du 8 avril, on a dépassé le point des probabilités basées sur la climatologie. On a maintenant une idée du contexte atmosphérique. Il faudra encore quelques jours pour parler de zones précises avec un bon niveau de confiance.
La clé est en Sibérie
On est en mesure de voir la position générale des crêtes et des creux en haute atmosphère. Ces données peuvent nous fournir des indications précieuses sur les endroits où des perturbations pourraient se produire. C'est un premier indice sur la possibilité de couvert nuageux le long de la trajectoire de l'éclipse lors du grand jour. Ce qu’on peut dire pour l'instant, c'est qu'une masse d'air froid sur la Sibérie devrait descendre sur l'Amérique du Nord au cours des prochains jours. La trajectoire exacte de cette masse pourrait cependant tout changer.
L'ouest pourrait nous aider
Si cette masse a un penchant vers la Californie et se tient vers l'ouest du continent, le courant-jet en serait affecté et prendrait une trajectoire au-dessus des Grands Lacs. Résultat : une crête dans l'est du pays, donc de l'air doux et stable. On aurait ainsi un ciel dégagé.
Les montagnes pourraient nous nuire
Mais si cette masse a plutôt envie de visiter les montagnes de l'Ouest américain, le courant-jet serait déplacé légèrement vers l'est. Selon le météorologue Kevin Cloutier, « ce contexte pourrait donner lieu à un système dépressionnaire en provenance du Colorado ou du Texas. Si un tel système arrivait au mauvais moment, il pourrait causer un couvert nuageux important sur le sud du Québec. »
Une chance sur deux
Rien n'est certain pour l'instant. Historiquement, la probabilité de couvert nuageux est entre 60 % et 80 % sur la trajectoire de l'éclipse au Québec. Mais il semble que cette probabilité soit maintenant légèrement inférieure. On prévoit pour l'instant autour de 50 % de probabilité de couvert nuageux. La trajectoire de la fameuse masse d'air sur la Sibérie nous donnera des réponses plus précises au cours des prochains jours.