Combler le déficit de neige, mission impossible cet hiver
Ce n’est un secret pour personne : la neige a fait faux bond dans plusieurs secteurs de la province depuis le début de l’hiver.
Alors que normalement, le Québec devrait avoir eu droit à 18 bordées depuis le début de la saison, l’hiver 2021 a été un peu moins généreux, avec seulement 14 tempêtes de neige.
De surcroît, histoire d’intensifier le sentiment d’absence de neige, les bordées se sont majoritairement délestées de leurs flocons sur l’est et le Grand Nord du Québec, comme ce fut le cas le week-end du 23 au 24 janvier où, entre autres, Rimouski a reçu plus de 50 cm de neige.
Jusqu’à présent, pratiquement tous les secteurs de la province ont enregistré un déficit de neige par rapport à leur moyenne. Sherbrooke mène d’ailleurs le bal avec un manque à gagner de plus de 110 cm.
Février, porteur d’espoirs de neige ?
Toutefois, cela ne veut pas dire que le bilan de neige ne peut s’améliorer pour les secteurs moins choyés. En effet, le mois de février est souvent propice aux bordées.
En moyenne :
La province a droit à cinq bordées en février.
De février à avril, ce chiffre monte à douze.
Entre février et avril, les quantités de neige reçues oscillent généralement entre 90 cm et 177 cm pour la province.
Par ailleurs, au fur et à mesure que l’on s’approche de la période de transition entre l’hiver et le printemps, soit au-delà de février, les contrastes de températures sont habituellement plus marqués. De ce fait, ceux-ci peuvent générer des systèmes plus imposants, dont des blizzards.
Ce que disent les statistiques passées…
En prenant Montréal pour exemple, si l’on analyse les hivers passés similaires au nôtre, soit avec des mois de novembre, décembre et janvier doux, on constate que ces hivers n’ont majoritairement pas été en mesure de combler leur déficit de neige.
Qui plus est, les années où février s’est aussi avéré doux, comme les prévisions actuelles nous laissent présager pour février 2021, la tendance à la pénurie de neige n’a jamais réellement pu s’inverser.
Est-ce que cette année, notre hiver viendra rejoindre ces statistiques ? L’évolution des modèles nous le dira.