Crues printanières : une situation comparable à celle de 2017?

Souvent, le printemps au Québec rime avec inondations. Les années 2017 et 2019 ont été particulièrement dévastatrices. Que nous réservent les prochaines semaines? Explications.


Printemps 2017 : inoubliable

Les inondations majeures de 2017 resteront gravées dans la mémoire des habitants de la province. Selon le gouvernement du Québec, le printemps 2017 a enregistré les pires pluies diluviennes en 55 ans. Les crues dévastatrices ont également été causées par un hiver particulièrement enneigé, suivi d’un début de printemps froid et d’une succession de systèmes dépressionnaires. On estime les dommages à 223 millions de dollars.

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Un couvert de neige inégal

Voici un élément qui joue en défaveur des riverains ce printemps. Bien qu’on ne retrouve presque plus de neige dans le sud du Québec, sauf en terrains montagneux, la situation dans les secteurs plus au nord est totalement différente. Certaines régions ont encore plus du double de neige au sol qu’à la normale. La chaleur exceptionnelle des prochains jours va donc accentuer cette fonte, au détriment des plans d’eau. Notons cependant que le couvert de neige cette année est moindre que celui de 2017 et de 2019.

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Avril pauvre en précipitations

Heureusement, un facteur joue en faveur des riverains : l’absence d’une succession de systèmes. Comparativement à 2017, avril 2023 jouit d’une longue période de jours sans pluie. Cette séquence de beau temps donne ainsi un répit aux rivières. Par ailleurs, les précipitations attendues la semaine prochaine seront égales ou inférieures à la normale saisonnière.

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Somme toute, les prochains jours rempliront deux conditions sur trois qui sont propices aux inondations. Seule la pluie abondante manque au rendez-vous.

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