Debby : Le Québec n’est pas à l’abri d’une autre tempête cette saison
Quelles sont les chances de revoir une tempête comme Debby au Québec? Réponse ici.
Deux cyclones
L'est du Canada peut être victime occasionnellement des restes de tempêtes tropicales qui remontent la côte. Cette saison, le Québec a même reçu la visite de deux d'entre elles : Beryl et Debby. Ces deux événements ont généré des quantités de pluie impressionnantes. De plus, ils sont survenus relativement tôt considérant que la saison des ouragans atteint son apogée autour du 10 septembre, en moyenne. Devons-nous craindre un autre déluge cette année? Les experts de la NOAA prévoyaient, dès le printemps, une campagne très active dans l'Atlantique. Le départ s'est avéré plutôt lent, mais c'est loin d'être terminé.
Redoutable automne
En automne, il n'est pas rare que des tempêtes aux caractéristiques tropicales remontent jusqu'à nos latitudes. On se souviendra de quelques noms célèbres d'ouragans destructeurs : Fiona en 2022, Dorian en 2019 et Floyd en 1999. Ces événements ont un trait commun : ils sont survenus en septembre. Les chances qu'un cyclone frappe l'est du pays durant les prochaines semaines sont loin d'être nulles.
Des déluges au Québec
Debby a déversé 154 mm de pluie en très peu de temps à Montréal. Pour la métropole, c'est un record de 28 ans qui a été battu. Dans le cas de Beryl, l'aéroport Montréal-Trudeau avait enregistré 79,2 mm. Si des inondations, des crues soudaines et des affaissements de sol surviennent, c'est que toute cette pluie s'accumule plus vite que les structures sont en mesure de l'évacuer.
Grandes pluies
Les orages sont capables de générer 50 mm de pluie en une heure. Toutefois, les cellules orageuses ne durent pas longtemps. Une tempête comme Debby sévit durant plusieurs heures et transporte une quantité phénoménale d'humidité. Ce n'est donc pas étonnant que les mois d'août, septembre et octobre soient les plus riches en ce qui a trait aux journées de grandes pluies. Ce trimestre correspond à l'apogée de la saison des tempêtes tropicales.
Debby, un cas particulier
Ceux qui se souviennent du grand verglas de 1998 ont probablement vu 100 mm s'accumuler en quelques jours. De fait, cette mégatempête a frappé dans un contexte très particulier : trois systèmes ont déferlé sur la Belle Province presque sans interruption, en suivant une trajectoire semblable. Dans le cas de Debby, les conséquences ont été importantes en raison d'un contexte favorable. Les restes de l'ouragan ont été aspirés vers le Québec par un creux en altitude qui se trouvait au bon endroit, au bon moment. Dans ce cas-ci, les chances de revoir un tel événement cette année sont plus faibles.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.