Découvrez trois faits troublants sur le dernier hiver
Ça y est, l’hiver s’achève officiellement ce mercredi. S’il s’est révélé éprouvant au Québec, d’autres parties du monde ont fait l’expérience de phénomènes liés à une chaleur anormale.
Le tout premier cyclone de catégorie 5 en février dans l’hémisphère Nord
Lors des derniers jours de février, un typhon nommé Wutip a atteint la catégorie 5 au large des Philippines, soit le niveau le plus puissant sur l’échelle de Saffir-Simpson. Quelques jours auparavant, ce qui n’était alors qu’une tempête tropicale était censé perdre en puissance et disparaître, d’après tous les modèles météo. C’est pourtant exactement l’inverse qui s’est produit : le système s’est renforcé très rapidement pour devenir un supertyphon, avec des vents soutenus de 257 km/h. Ce faisant, [Wutip est devenu le tout premier système tropical à accéder à la catégorie 5 dans l’hémisphère Nord](https://earther.gizmodo.com/the-northern-hemisphere-just-experienced-its-first-ever-1832908873 https://twitter.com/pppapin/status/1099938800996802561), tous océans confondus. Fort heureusement, aucune terre habitée n’a été directement frappée.
La glace hivernale dans le détroit de Béring portée disparue
Au début du mois de mars, soit au moment où la banquise arctique atteint normalement son extension maximale, le bras de mer qui sépare la Russie de l’Alaska se trouvait… libre de glace. Les vagues sont alors réapparues sur les rives, un spectacle en principe impossible à observer en hiver.
Après avoir perdu deux tiers de sa surface gelée depuis le mois de janvier, le détroit de Béring venait de battre son record d’extension la plus faible en hiver. https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/la-glace-a-disparu-entre-la-russie-et-lalaska Une perte impressionnante explicable par une chaleur inhabituelle depuis le début de l’année localement.
Les océans chauffent encore
En février, la NOAA relevait que la température des océans autour du monde était 0,8 °C au-dessus de la moyenne historique. C’est la deuxième anomalie la plus élevée jamais enregistrée. Cela paraît peu, mais les océans, qui couvrent 70 % de la surface de la planète, ont joué jusqu’ici le rôle d’amortisseur du réchauffement climatique en captant 90 % de la chaleur issue des activités humaines, et ce jusqu’à 2 000 mètres de profondeur. Mais ce mécanisme n’est pas sans contrepartie. Une étude récente indique que les océans se réchauffent 40 % plus vite que ce que l’on pensait précédemment : l’eau se dilate et augmente le niveau de la mer, tandis que l’évaporation qui marque la genèse des tempêtes prend de l’ampleur. Érosion côtière et systèmes violents sont en ligne de mire.
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