Des étés qui se dégonflent

L’installation de l’été ne se fait pas toujours aisément. Il y a certaines années où le vortex polaire se retire gentiment au nord, permettant à la chaleur de dominer. C’est généralement la norme.


Il arrive toutefois que le retrait du vortex soit plus hâtif, soit vers la fin du mois de mai ou le début du mois de juin. Cependant, cela ne veut pas dire que son départ soit définitif et il peut arriver que nous soyons alors face à un faux départ. Le dôme d’air froid revient ainsi se positionner de manière à donner le ton à l’été, empêchant la chaleur de monter vers nos régions. Ce mouvement de recul de l’été est normalement le fruit de la montée de la crête en Alaska, qui va favoriser un mouvement de l’air du nord en notre direction.

Départ en lion, fausses promesses de chaleur à l’horizon…

Pour retracer les années de départ canon de la saison estivale, il existe deux manières de procéder. Dans un premier temps, l’identification des premières moitiés de juin où l’intensité de la chaleur donnait une nette impression de l’été peut être un bon indicateur.

Par exemple, si l’on prend la ville de Montréal, on constate qu'à seulement cinq reprises, les débuts du mois de juin ont été exceptionnellement chauds, si l'on exclut l'année 2021. Étrangement à trois reprises, la deuxième moitié du mois de juin a été plus fraîche que la première, alors qu’en temps normal, c’est de 2 à 3 degrés plus chaud à mesure que l’on se rapproche du solstice d’été. Par ailleurs, trois fois sur cinq, l’été qui a suivi a été décevant autant sur le plan de la chaleur que des conditions générales.

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Enfin, lorsqu'on connaît d'importantes chaleurs avant la mi-juin, assez curieusement le mois de juillet est plus décevant. Ce fut le cas en 2014 et en 2017.

Des exceptions décevantes

Lors d’une installation rapide de l’été, il n’est pas rare de voir les canicules se manifester rapidement au mois de juin et même au mois de mai. Depuis 2000, ce modus operandi est presque récurrent. À neuf reprises, le Québec a connu deux canicules avant le solstice d’été. Il serait alors facile de croire que l’été est officiellement amorcé.

Cependant, à deux reprises, soit en 2001 et en 2007, le mois de juillet s’est avéré chiche en chaleur. Heureusement, ce creux de vague est passager et le mois d’août va normalement remettre à l’avant-plan la chaleur estivale.

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Évidemment, il en va de même avec un grand nombre de journées à 30 °C pour le mois de juin. Ainsi, bien que le mois de juin puisse généralement donner le ton à l’été, il est également possible qu’avec un départ hâtif, la suite déçoive. La situation sera donc à surveiller.


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