Deuxième moitié du printemps : l'envers de la médaille
Cette année, le printemps se présente avec un côté sucré. Les températures chaudes sont accompagnées de généreuses heures d'ensoleillement. Toutefois, la seconde moitié du calendrier printanier devrait nous montrer un côté plus givré.
En bref :
Un début de printemps chaud et ensoleillé au Québec ;
Une seconde moitié qui s'annonce très différente ;
Le printemps va montrer son côté givré.
La recette parfaite
Le Québec a gagné à la loterie de la météo. En effet, la première moitié du printemps a été particulièrement chaude, une des plus chaudes depuis une douzaine d'années. La Belle Province s'est retrouvée du bon côté d'un blocage atmosphérique qui a permis à l'air chaud du sud des États-Unis de remonter au nord de la frontière.
"Le printemps chaud que le Québec connaît est aussi accompagné de temps très ensoleillé, ce qui est exceptionnel. C'est le meilleur des deux mondes, explique Réjean Ouimet, expert météorologue. Une crête qui s'est formée dans une situation de blocage favorise la province. Ce n'était pas le cas à l'ouest des Grands Lacs qui a écopé avec des bulles froides."
Deux moitiés, deux réalités
Alors que la première tranche de la saison tire à sa fin, la seconde se dessine assez différemment. De fait, il faudra couper la poire en deux en ce qui concerne les températures. Certaines régions ont observé une anomalie positive jusqu'à 5°. Selon les prévisions actuelles, le contexte sera plus favorable à des descentes d'air froid sur la province.
Contexte atmosphérique particulier
Cette situation particulière de blocage atmosphérique a connu son dénouement. En effet, le crétage dont profitait le Québec depuis le début avril laissera place à un creux atmosphérique et une descente d'air froid. De plus, cette configuration permettra aux systèmes de déverser des précipitations à l'occasion.
Moins chaud
Les modèles prévoient que les températures vont chuter, mais elles devraient tout de même demeurer au-dessus des normales. C'est sans contredit un régime de temps plus frais qui va dominer au cours de cette seconde moitié du printemps. La période allant du 15 avril au 7 mai pourrait aussi donner lieu à des épisodes de gel. Le Québec a connu une dizaine de jours avec des maximums de 20 °C ou plus depuis un mois. D'ici le début mai, il est peu probable que cette belle chaleur se manifeste encore.
"La situation de blocage qu'a connue le Québec va éventuellement débloquer, poursuit Réjean Ouimet. Toutefois, elle pourrait bloquer de nouveau. Cette fois, ce serait en notre défaveur."
Tout va rentrer dans l'ordre
À compter du 7 mai, le printemps devrait connaître une fin positive. Les températures grimperaient de nouveau pour se rapprocher et même dépasser les 20 °C. Avec la végétation plus présente, cette chaleur serait nettement plus estivale.