Épais tapis de neige : deux menaces guettent le Québec
Le déclin de l'hiver est une bonne nouvelle pour plusieurs, mais il vient avec son lot d'inconvénients. Notamment, les redoux, la pluie et la fonte du tapis neigeux représentent des menaces. Les deux prochaines semaines pourraient être déterminantes avant l'arrivée du printemps.
En bref :
Redoux et fonte en vue ;
Poids de la neige et ruissellement : deux menaces ;
Potentiel de pluie limité pour la prochaine quinzaine.
La neige et l'eau
Dans le sud du Québec, depuis le début de janvier, la neige s'est accumulée en quantités importantes. De fait, il faut remonter en 2001 pour voir autant de neige au sol. Ce tapis neigeux peut représenter une menace sérieuse en raison de son poids, en particulier si des précipitations liquides sont ajoutées à cette couverture blanche. Fait assez rare : le Québec n'a reçu que quelques gouttes de pluie cet hiver. Par conséquent, malgré son épaisseur, cette neige demeure relativement légère. En comparaison avec ces dernières années, on a une couverture blanche plus copieuse, mais elle contient moins d'eau.
Première menace
En théorie, on peut accumuler le double de neige fraîche par rapport à une neige compactée sur une structure. On pense évidemment au toit d'une maison qui peut devenir vulnérable, en particulier si une couche de glace d'environ dix centimètres s'accumule. Encore une fois, la quantité d'eau contenue dans cette neige devient déterminante quant au poids qui repose sur une toiture.
Deuxième menace
Même avant l'arrivée du printemps, il faut surveiller le phénomène de ruissellement. En effet, la pluie qui s'ajoute au couvert neigeux représente une menace, surtout dans le cas où la neige au sol est déjà chargée en eau. Dans le cas présent, puisque l'on observe un tapis blanc relativement sec, des précipitations liquides seront mieux absorbées, ce qui limite le potentiel de ruissellement.
L'eau à venir
Dans un avenir rapproché, les modèles laissent entrevoir une possibilité de pluie vers le 25 février. Toutefois, les températures demeureront assez près du point de congélation, ce qui devrait limiter la fonte. Les deux dangers qui guettent le Québec en ce début de déclin de l'hiver seront donc moins menaçants cette année. Ce sont surtout des précipitations solides que l'on prévoit d'ici le début du mois de mars.