Et si avril était parfait cette année...
Parfois, avril peut nous réserver une belle surprise. Analyse.
La formule gagnante
Pour avoir un beau mois d'avril, quelle est la recette gagnante ? Le météorologue Réjean Ouimet s'est penché sur la question. Un bon indicateur pour anticiper du beau et du chaud : observer le mois précédent. De fait, mars peut nous en dire long quant à nos chances de profiter de belles journées en avril.
« Un indice qui permet d’espérer la chaleur en avril c’est lorsqu'il est précédé d’un mois de mars 1 degré plus doux que la normale, explique Réjean Ouimet. À ce moment-là, la possibilité de douceur d’avril est de près de 60 %. Le mois de mars de cette année devrait être plus doux que la normale. »
La neige, un indicateur
En général, c'est en mars que le Québec reçoit les plus grosses tempêtes de neige. L'on se souviendra de la fameuse tempête du siècle en mars 1971. Du reste, certaines années donnent lieu à une période très calme en précipitations solides. Lorsque mars est record à ce chapitre, avril a tendance à l'imiter.
« Lorsque la neige se fait plus rare et nous donne une impression d’hiver terminé, on a 15 cas depuis les années 1990, poursuit Réjean Ouimet. Deux fois sur trois, avril est également peu ou pas neigeux du tout. »
La Nina
Le phénomène La Nina est caractérisé par une anomalie d'eau froide dans l'eau équatoriale du Pacifique. Ceci peut avoir une influence sur le climat au Québec. Les prévisionnistes de la NOAA ont indiqué que la situation est revenue à la normale. Donc, l'eau de surface se réchauffe dans cette zone.De plus, El Niño prendrait la relève possiblement l'été prochain. Lorsque La Nina s'est estompée vers avril dans le passé, cela a joué en notre faveur dans certains cas. « Cette année, l’eau froide s’estompe à l’équateur sur l’océan pacifique, mentionne Réjean Ouimet. Six autres cas depuis 1990 ont vu un tel phénomène se produire. À quatre reprises, le mois d’avril a été plus chaud que la normale. »