Vous ne rêvez pas : pour les grosses chaleurs, l'été pourrait déjà être terminé
Juin commence en lion
Juin a démarré en force en ce qui concerne la chaleur au Québec. Le mois a débuté avec une canicule à Montréal et le maximum le plus chaud depuis trois ans a été enregistré à L'Assomption, dans Lanaudière. Le 1er juin a été la journée la plus chaude jusqu'à présent. La question se pose : la grande chaleur va-t-elle effectuer un retour cet été ?
Mauvais présage
C'est en 2017 que le Québec a connu son dernier été frais. Lorsque la grande chaleur s'est manifestée tôt en juin, dans la majorité des cas, la saison s'est avérée décevante dans l'ensemble.
« Depuis 2000, les plus hautes températures de l’été au Québec ont été atteintes en juin à 5 reprises avant cette année, précise Réjean Ouimet, météorologue. En 2021, la plus haute température a été égalée en août. En 2020, l’été fut chaud, mais l’extrême de juin n’a pas été égalé. Par ailleurs, à 3 reprises, soit en 2000, 2003 et 2017, on n’a pas revu des températures semblables à celles de juin. Ces étés se sont avérés plus frais. »
Les grands écarts
Même si les grandes chaleurs se manifestent plus souvent durant le mois de juillet, des écarts se produisent. L'an dernier, il a fait 34 °C au Saguenay, le 13 mai. Il s'agissait de la chaleur la plus hâtive depuis 2000. À l'inverse, les plus hauts maximums de la saison peuvent survenir tardivement, comme en 2008. Cette année-là, il a fait 34,4 °C à Lac Éon, dans la région de la Côte-Nord. C'était un 5 septembre.
« Dans le climat du Québec qui est tempéré, les plus hautes valeurs sont atteintes un mois après le solstice, explique Réjean Ouimet. Le temps que l’atmosphère s’ajuste au maximum d’énergie reçue au moment du solstice. Depuis 2000, la journée la plus chaude de l’été a été observée au Québec en moyenne le 14 juillet. »
Le poids de l'humidité
La chaleur hâtive diffère de celle du cœur de l'été. De fait, l'air est habituellement moins chargé en humidité en début de saison, en mai ou en juin. La sensation de chaleur diffère donc selon le moment où l'épisode survient. Les valeurs combinées de température absolue et d'humidex peuvent atteindre des sommets en juillet.
« Depuis 2000, la température la plus élevée de tous les étés au Québec est de 38,4 °C, affirme Réjean Ouimet. Elle a été atteinte à Bagotville le 2 juillet 2002. L’humidex a alors grimpé à 49. Ce fut un été qui s’était fait attendre avant cette date. »