Été perdu : peut-il se racheter à la fin?
Quand notre belle saison tarde à s'installer, est-ce qu'elle est automatiquement prolongée en septembre? Réjean Ouimet analyse la question.
Vite l'été!
Au Québec, juin surprend parfois avec des poussées de chaleur, des canicules et du beau temps qui permettent déjà de profiter de la baignade. C'est le mois qui marque le début de l'été météorologique : les attentes sont élevées. Toutefois, il y a des années où la saison se traîne les pieds, comme en 2022. À Montréal, les températures chaudes s'installent au début du mois.
Plus court ou plus long
Deux cas sont possibles si juin est frais : soit l'été se rachète, soit il prend fin plus tôt que prévu. Selon le météorologue Réjean Ouimet, depuis les années 2000, la tendance de la saison décalée l'emporte largement. Toutefois, depuis les années 1940, c'est partagé.
« Dans un premier temps, on a regardé les deux bouts de l’été, explique Réjean Ouimet. L'on prend l’anomalie de température au mois de juin et l'on compare avec l’anomalie du mois de septembre. On a donc deux possibilités : la chaleur se reprend en septembre pour un été décalé. Ou encore, le mois de septembre aussi est décevant et frais. On a alors un été écourté. »
Étés tardifs
Depuis 1990, sept étés ont mis plus de temps à s'installer. Dans cette situation précise, la saison débute après la mi-juin dans le sud du Québec. Encore une fois, les cas sont partagés. Notons un léger avantage pour le scénario pessimiste, mais rien de concluant.
« À trois reprises, l’été a tout simplement décalé, poursuit Réjean Ouimet. Ce fut le cas en 2015, avec un retard de neuf jours. La fin de l’été fut reportée de 10 jours. Mais, à quatre reprises, aux six jours de retard du début de l’été l'on a soustrait dix jours à la fin de l’été. Une saison écourtée aux deux bouts. On a donc perdu environ deux semaines cet été-là. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.
