Étrange : plein soleil sur le Québec, mais le ciel est pourtant gris

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, mais le ciel n’est pas aussi bleu qu’à l’habitude. Un élément apporte un voile sur un week-end presque parfait au Québec.


En bref :

  • La situation est préoccupante dans l'ouest;

  • La fumée s'empare du ciel du Québec;

  • Une séquence chaude et sèche.

Pas de fumée sans feux

Tandis que la saison des feux de forêt est relativement calme en territoire québécois, c’est tout le contraire pour nos voisins des Prairies canadiennes : des centaines d’incendies ont pris d’assaut les provinces de la Colombie-Britannique et de l’Alberta et poursuivent leur route destructrice. Les feux sont si nombreux et si gros qu’ils auraient décimé plus du tiers des bâtiments de la ville de Jasper. Les autorités ont d’ailleurs ordonné l’évacuation de plusieurs milliers de résidents.

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Évidemment, toute cette fumée dans l’ouest s’est frayée un chemin jusque chez nous : depuis samedi, un voile a changé la couleur du ciel du Québec. La plupart des régions du Québec se trouvent donc sous un ciel dégagé, mais grisâtre par endroits ou par moments. On pourrait même avoir la fausse impression que les rayons du soleil sont moins chauds qu’en temps normal. Cette fumée n’a pas dit son dernier mot puisqu’elle fera partie du décor au cours de la journée de dimanche.

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Par chance, la majorité de cette concentration de particules dans l’air restera en haute altitude, donc les effets sur la qualité de l'air s'annoncent limités. Rappelons que la saison exceptionnelle des feux de forêt de l’année dernière a jeté plus d’une fois de l’ombre sur le Québec. Le ciel du week-end devrait donc toutefois faire bonne figure par rapport aux épisodes marquants de l’été 2023.

Épargné

Comme mentionné ci-haut, la saison des feux de forêt s’avère plutôt calme jusqu’à présent au Québec : au moment d’écrire ces lignes, la saison estivale compte 244 incendies, ce qui est largement inférieur à la moyenne. Le contraste est encore plus frappant en matière de superficie brûlée : seulement 169 km2 ont été décimés, ce qui est presque 10 fois moins que la normale, en zone intensive.

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Bon à savoir : les statistiques sur les feux de forêt des 10 dernières années ont été grandement influencées par la saison estivale de l’année dernière. Rappelons que, selon la SOPFEU, 566 feux en zone de protection intensive et 147 en zone nordique ont décimé un total de plus de 43 000 km2 au Québec en 2023. La superficie ravagée par les brasiers a été 80 fois supérieure à la moyenne, un record historique.

Or, une séquence de beau temps, qui a fait son entrée sur la province vendredi, apporte un bémol : cette chaleur, jumelée à l’air sec, fait monter d’un cran ou deux le risque d’incendie pour les prochains jours.

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Dimanche, le risque sera modéré pour le sud et le centre du Québec, et de plus en plus grand en se dirigeant vers les régions du nord. La situation sera particulièrement préoccupante du côté de la Baie-James puisque le risque deviendra extrême.

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