Changement de pneus : une information importante à retenir
L'heure du changement de pneus a sonné. L'horloge du Québec est-elle bien réglée? Prévision.
En bref :
Le contexte météo est favorable pour un changement plus hâtif cette année;
Pour Montréal : 1er avril est la date retenue;
La fin avril pour certaines régions.
Deux facteurs
Nous devons considérer deux facteurs avant de retirer les pneus d'hiver de notre véhicule. Lorsque le mercure chute sous les 7 °C, la gomme d'un pneu d'été ou quatre saisons perd de l'adhérence. De plus, les chutes de neige ne sont pas à négliger. Même si le beau temps s'installe au Québec, il faut demeurer prudent : un changement hâtif peut avoir des conséquences fâcheuses.
La loi québécoise permet de procéder au changement de pneus à compter du 16 mars. Du reste, la normale de 7 °C est atteinte en moyenne autour du 16 avril dans le sud de la province. Dans l'est, notamment du côté de Sept-Îles, il faut attendre un mois de plus. Cette année, il y a une bonne nouvelle : les températures sont douces et la neige est moins présente.
« La date légale du 16 mars n’est pas réaliste dans le contexte climatique québécois en temps normal, estime Réjean Ouimet, météorologue. Sauf que la situation météo de 2024 va nous permettre de changer nos pneus plus rapidement qu’au cours des dernières années. »
Attention à la neige
Lorsque l'on considère les secteurs à l'extérieur de la grande région de Montréal, notamment la Montérégie, l'Estrie, Lanaudière et les Basses-Laurentides, il est préférable d'attendre plus tard. Il ne faut pas oublier que même si le mercure est à la hausse, la neige n'a pas dit son dernier mot.
« Les chutes de neige et les bordées de 15 cm et plus peuvent vous faire regretter un choix hâtif de changement, poursuit Réjean Ouimet. Si on choisit la date légale du 16 mars, les chances de connaître une bordée de neige après cette date sont assez élevées. On en a en moyenne six autres avant le mois de mai au Québec dans son ensemble. La dernière bordée tardive après le 15 mars à Montréal a eu lieu en 2022 (19 avril qui a été la plus grosse de l’hiver). »
La patience est de mise
Pour les régions du nord du Québec, de la Côte-Nord et de la péninsule gaspésienne, il faut préférablement patienter jusqu'en mai.
« Des surprises sont toujours possibles, affirme Réjean Ouimet. Pour les pneus, surtout si vous habitez loin des grands centres, cette situation pourrait être embarrassante. Il faudrait alors tenir compte des conditions météo et éviter d’utiliser son véhicule mal chaussé. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Kevin Cloutier, météorologues.
