Quand décembre est menteur, l’hiver prend sa revanche

Et si décembre était un grand mensonge cette année par rapport au reste de l'hiver ?


Décembre trompeur

La tendance à la douceur en décembre semble se maintenir depuis une trentaine d'années au Québec. Depuis 1991, le mois a été plus doux que la normale à 17 reprises, ce qui représente une fréquence de plus de 50%. Vous l'aurez sans doute remarqué : l'édition 2023 a suivi la tendance des dernières années. Dans de telles circonstances, jusqu'à quel point décembre peut-il être trompeur quant au reste de l'hiver ?

« La marque des débuts d’hiver en décembre ces dernières années a été de faire piétiner la saison pour ne pas dire lui faire rebrousser chemin, affirme Réjean Ouimet, météorologue. La suite a été parfois à l’avenant et même que l’histoire récente démontre à quel point le mois de décembre peut mentir sur la suite de la saison.

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La chute brutale

Lorsque ce scénario se produit, la sensation de froid est d'autant plus surprenante. Durant les vingt dernières années, trois cas retiennent l'attention. En particulier, celui de l'hiver 2014-2015. Alors que le mercure se maintient au-dessus de 0 °C du 1er au 27 décembre, une grande cassure survient le 4 janvier. Le Québec est plongé dans l'air arctique alors que la métropole enregistre 25 journées sous -20 °C et un mois de février record de froid.

« Quand décembre est doux, le scénario majoritaire tend vers un mois de janvier doux, estime Réjean Ouimet. Donc, l’empreinte de départ laisse des traces. Ici on peut dire que décembre dit la vérité comme précurseur d’un hiver doux. Toutefois, il arrive que la machine s’enraye et on assiste à un revirement de situation qui accentue la chute normale vers le froid. On passe de décembre au coeur de l’hiver en janvier. »

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Froid modéré

Qu'en sera-t-il cette année ? À l'heure actuelle, le scénario privilégié prévoit plutôt février plus froid que janvier. Dans ce cas, le coeur de l'hiver serait marqué par des variations de température et l'impression de douceur pourrait même l'emporter. Attendons-nous donc à de brèves poussées de froid d'intensité modérée.

« D'un autre côté, il peut y avoir une cassure mais elle sera temporaire, explique Réjean Ouimet. Dans un tel scénario, la revanche de janvier dure d'une à deux semaines et ensuite le froid est moins palpable. Décembre semble participer cette année à la catégorie des piètres menteurs. »

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Avec la collaboration de Bertin Ossonon et Réjean Ouimet, météorologues.


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