Bilan : février a choisi la neige plutôt que le (vrai) froid
__Carambolages, toitures effondrées et routes fermées : les conséquences des tempêtes en série auront été nombreuses au cours de ce mois. Février a-t-il été normal ? Réponse ici. __
Vous l’aurez remarqué, la neige abondante a marqué ces dernières semaines. « La plupart des secteurs terminent le mois avec plus de neige tombée qu’en temps normal », relève André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.
LA PIRE TEMPÊTE DE NEIGE DEPUIS SIX ANS À MONTRÉAL
La tempête du 12 au 13 février aura été la plus abondante de la saison dans le sud, et même des six dernières années à Montréal, avec 40 cm comptabilisés à la station météo de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.
Dans le centre et l’est, trois tempêtes successives à partir du 12 février ont apporté chacune au moins 20 cm d’accumulations. Plusieurs secteurs de ces régions terminent le mois tout près de leur record de neige au sol. Forcément, cela a eu des conséquences. Plusieurs dizaines de toits se sont effondrés à travers la province sous le poids de la couche blanche.
Et lorsque le vent se mêle aux chutes de neige, comme cela a été le cas au début de cette semaine, les carambolages se multiplient. On en a dénombré huit au Québec et en Ontario dans la seule journée du 25 février !
POURQUOI TANT DE NEIGE ?
Le corridor des tempêtes, qui épouse le positionnement du courant-jet, s’est situé au-dessus du Québec ces dernières semaines. Cette configuration a « aspiré » les dépressions vers la province, d’où les nombreuses journées de précipitations.
C’est ce même corridor des tempêtes qui nous a permis d’éviter les grands froids, qui se sont solidement ancrés sur les Prairies canadiennes (10 à 12 °C sous les normales de saison).
LE GRAND FROID AUX ABONNÉS ABSENTS
Dans son ensemble, février n’aura été que très légèrement sous les températures habituelles au Québec.
Le mercure affiché au cours des derniers jours du mois est « anormal, car les températures sont censées remonter de jour en jour à cette période de l’année », remarque André Monette.
À l’inverse, le premier tiers du mois aura vu les températures osciller autour du point de congélation, ce qui a ouvert la porte à des chutes de pluie verglaçante et de bruine verglaçante.
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