Il s’agit de la plus grande anomalie de l’année
Après un bref répit, un nouvel écart de température à la surface de l’océan Atlantique fracasse un inquiétant record. Détails.
En bref :
La plus grande anomalie de 2024;
Le retour de La Niña;
Ses conséquences jusqu'au Québec.
Du jamais-vu
Depuis le début de l’année, les températures enregistrées à la surface de l’Atlantique Nord ont été au-dessus de la moyenne jusqu’à la fin du mois d’avril.
Ce retour à la normale aura été de courte durée : une nouvelle séquence de températures anormalement élevées a pris la relève.
Le 17 mai, les experts ont observé la plus grande anomalie de 2024 jusqu’à présent.
C’est toujours El Niño qui domine les tropiques. Or, il y a 49 % de probabilité que ce soit La Niña qui prenne le contrôle dès le mois d'août, après le passage par une phase neutre.
Rappelons que lorsque c’est La Niña qui règne, c’est l’océan Atlantique qui devient le théâtre du temps particulièrement actif : l’eau chaude et le faible cisaillement des vents permettent aux tempêtes de se développer plus facilement. Dans l’océan Pacifique, il devient plus difficile pour les ouragans de prendre vie en raison de la présence de cisaillement des vents.
Bon à savoir : lorsque la température de l'eau est plus chaude que la normale saisonnière de plus de 0,5 °C, on peut qualifier la situation d'El Niño. De façon réciproque, l'eau doit être plus froide d'au moins 0,5 °C pour parler de La Niña.
Si La Niña s’installe cet été, ses effets pourraient se faire ressentir jusqu’au Québec. Les épisodes orageux seraient plus fréquents et plus nombreux durant l’été sur la côte est des États-Unis jusqu’à la Belle Province.
Ultimement, la saison estivale à venir s'annoncerait particulièrement intense dans le bassin atlantique. Les eaux chaudes engendrées par La Niña pourraient permettre aux ouragans d'être plus nombreux et plus puissants. Le Québec n’est donc pas à l’abri des débordements que pourraient provoquer ces tempêtes tropicales.