Inondations : ce qu'il faudra surveiller attentivement
Chaque printemps, la province connaît des inondations d’intensité variable. Ces dernières années, les conséquences ont été parfois catastrophiques. À quoi s'attendre pour le printemps 2024? Prévision.
Peu de neige
Assurément, le faible couvert de neige de l'hiver 2023-2024 va aider à diminuer le risque d'inondations. Habituellement, plus il est important, plus la fonte est susceptible d'engorger les sols et de créer des surplus d'eau. Mais pourquoi la neige au sol a une influence, en particulier au printemps? En fait, les inondations sont causées par la fonte printanière lorsque les températures augmentent. Plus le couvert neigeux est important, plus l’accumulation d’eau est grande. L’apport en eau dans les rivières augmente alors, notamment dans les bassins versants, ce qui peut faire déborder les rivières de leur lit. Actuellement, le tapis neigeux est bien en dessous de la normale, ce qui devrait aider à éviter les inondations.
Scénarios comparés
Pour connaître les risques, il est important de regarder le passé. À titre d'exemples, le couvert de neige a joué un rôle crucial en 2014 et en 2019. Il a même été le principal facteur en cause lors des inondations.
En 2017, autre année d'inondations majeures, il y avait peu de neige au sol dans le sud de la province. Le couvert neigeux était dans les normales, voire sous les normales. Malgré cela, à cause des fortes précipitations survenues au printemps, il y a eu des inondations importantes.
Autre élément à surveiller
Lorsqu'on parle de risque d'inondations, les précipitations sont le deuxième élément à surveiller. Selon l'aperçu du printemps 2024 (à lire ou à relire ici), les quantités de précipitations attendues devraient être sous les normales pour la majorité de la province. Toutefois, comme les systèmes sont difficiles à prévoir à long terme, il reste de l'incertitude et cet aspect sera à surveiller.
Conclusion, le printemps 2024 a certainement des avantages par rapport à certaines autres années. Toutefois, il ne faut rien tenir pour acquis et les précipitations laissées par de futurs systèmes seront à surveiller.
Bon à savoir : les données présentées utilisent le printemps météorologique comme référence, soit du 1er mars au 31 mai.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.