Juin 2020 à un cheveu près d'être le plus chaud sur Terre
Le mois de juin 2020 s'est hissé en tête de palmarès des mois de juin les plus chauds jamais enregistrés, ex aequo avec juin 2019.
C'est ce qu'a annoncé la division sur les changements climatiques de l'agence météorologique Copernicus, basée en Europe.
__ Source : Copernicus__
Les températures ont effectivement été 0,53 °C plus élevé, entre le 1er et le 30 juin, que la moyenne 1981-2010 pour la même période. Cela propulse juin 2020 pratiquement à égalité avec juin 2019, alors qu'à peine 0,01 °C sépare les deux années. Rappelons que, jusqu'à présent, juin 2019 était le mois de juin le plus chaud jamais observé.
La période comprise entre juillet 2019 et juin 2020 a été 0,65 °C au-dessus des normales depuis 1979. Ces douze mois sont parmi les plus chauds jamais enregistrés, en 3e position derrière la période qui s’est terminée en mai 2020 et septembre 2016.
Les températures exceptionnellement élevées observées en Sibérie et ailleurs dans l'Arctique ont retenu l'attention du service météorologique Copernicus, puisqu'elles représentent les anomalies les plus chaudes. En effet, une chaleur anormale a persisté durant tout le mois de juin, allant même jusqu'à atteindre des extrêmes ; un record absolu de 38 °C a notamment été observé à la station météorologique de Verkhoïansk en Russie. Alert, au Nunavut, a aussi connu un mercure exceptionnellement chaud.
En moyenne, le mercure a surpassé les normales saisonnières d'environ 10 °C dans cette région.
Cette tendance s'impose d'ailleurs depuis plusieurs mois consécutifs, alors que la Sibérie arctique a connu un hiver et un printemps anormalement doux.
Au Canada
Le continent nord-américain n'est pas épargné par cette chaleur inhabituelle. Au Canada, ce sont les Maritimes et l'est du Québec qui ont connu les plus grands écarts de températures par rapport à la moyenne.
Saint John’s, sur l'île de Terre-Neuve, a enregistré une température moyenne de 3 °C au-dessus des normales. Même scénario pour Gaspé, où le mercure s'est chiffré, en moyenne, jusqu’à 2 °C au-dessus des normales. Montréal a vu son 6e mois de juin le plus chaud depuis 1943 et Gaspé, son 3e depuis 1978 !
À l'inverse, l'Ouest canadien a eu droit à des températures sous les normales saisonnières, plus particulièrement dans les Rocheuses.
En Europe et ailleurs dans le monde
L’Europe s’est globalement retrouvé 1,3 °C au-dessus des normales. Le record absolu reste 2019, avec une incroyable anomalie de 2,3° à la suite d'une vague de chaleur sans précédent. Rappelons que plusieurs pays avaient enregistré leurs températures nationales les plus hautes après qu'un blocage atmosphérique a fait grimper le mercure jusqu’à 45 °C.
Certaines régions de l’Europe de l’Ouest, comme l'Espagne, ont néanmoins été légèrement sous les normales.
Les autres continents ont été généralement au-dessus des normales saisonnières. Malgré la formation de La Niña dans l’océan Pacifique et la présence d'eaux plus froides près de l’Antarctique, la température moyenne des océans a été aussi au-dessus des normales.