Quand juin nous joue des tours

Juin n'est pas toujours à la hauteur des attentes. Analyse.


Soleil et espoir

En juin, l'été météorologique prend son envol. Avec juillet et août, les météorologues considèrent que le trimestre forme la saison la plus chaude et la plus ensoleillée de l'année. Elle est donc préférée à l'été astronomique qui commence au solstice : vers le 21 juin. Par conséquent, les attentes sont élevées. Les Québécois ont hâte que la chaleur et le beau temps se manifestent. D'autant que mai peut mettre la table avec de belles séquences.

« Un aspect immuable du mois de juin c’est le soleil, affirme Réjean Ouimet, météorologue. En ce mois du solstice d’été, la durée du jour et l’angle d’élévation du soleil au zénith atteignent des sommets. La quantité d’énergie reçue au sol au Québec est maximale. Un autre aspect non négligeable et on l'a encore vécu cette année, c’est l’arrivée des premières chaleurs fortes en mai. Le lien avec l’été déjà lancé va de soi. Du moins, voilà qui gonfle les attentes. »

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Juin déçoit

Même si juin correspond au début de l'été météorologique, il peut décevoir. De fait, il n'est pas rare que le début des chaleurs estivales soit décalé. Cela ne veut pas dire qu'il fait froid, mais un régime de temps frais avec des températures sous la normale peut s'installer pendant plusieurs jours. Entre le 1er et le 30 juin, la moyenne saisonnière gagne 4 °C.

« Il y a un décalage entre l’action du soleil vers et autour du solstice d’été et la réaction de l’atmosphère, poursuit Réjean Ouimet. Ainsi les plus hautes températures de la saison sont décalées d’environ un mois avec le maximum du soleil au solstice d’été. En juin, la saison s’installe. Cette remontée vers le nord du courant-jet se fait par des oscillations plus ou moins accentuées. Celles-ci se traduisent par des bouffées de fièvre entrecoupées de périodes plus ou moins longues de rechutes de températures. »

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Un gros bémol

Souvent, le temps frais et des conditions du ciel maussades vont de pair. Un régime d'instabilité peut s'installer au Québec en juin avec de l'air froid en altitude. Dans ce cas, des averses et des orages peuvent sévir pendant que le mercure stagne sous les normales. Évidemment, de telles conditions déçoivent alors que l'été semble se faire attendre.

« Si on cumule les températures et les quantités de pluie reçues, on a 6 cas durant les 14 dernières années (2010, 2013, 2014, 2017, 2019 et 2022) où juin a été décevant, explique Réjean Ouimet. La pluie accentue la déception. Encore une fois, juin 2010 ressort du lot. Il faut dire qu’à l’époque, il s’agissait, dans le contexte météorologique global, d’un passage d'El Niño vers la Niña. On parle ici des eaux du Pacifique équatorial.

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.


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