La chaleur de juillet porte une signature hors du commun

Vous avez l'impression que la chaleur est lourde à supporter cet été? Vous ne rêvez pas. L'humidité n'a jamais été aussi élevée en 70 ans au Québec. Explications.


De l'eau dans l'air

Le point de rosée aide à évaluer rapidement la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air. C'est la température à laquelle on doit refroidir l’air pour atteindre la saturation, donc pour que l'humidité devienne liquide. On doit d'abord savoir que la capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau dépend de la température. Plus l’air est chaud, plus il peut en contenir.

La rosée matinale

C'est pourquoi au petit matin, au moment souvent le plus froid de la nuit, des gouttelettes d'eau apparaissent sur la pelouse et autre végétation. La température est descendue sous le point de rosée, et l'humidité dans l'air a été forcée à se condenser sur les surfaces.

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Une question d'écart

Cela dit, la quantité de vapeur d’eau dans l'air est directement liée au point de rosée. L'humidité relative, exprimée en pourcentage, est quant à elle liée à la différence entre le point de rosée et la température de l'air. Plus ils sont rapprochés, plus le pourcentage est élevé.

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Mesurer l'inconfort

Lorsque le point de rosée est supérieur à 18°, on commence à sentir un fond tropical. À plus de 20°, la chaleur devient lourde à supporter. À 22° ou plus, c'est carrément écrasant. L'air absorbe moins bien la vapeur d'eau, et notre corps ne peut donc pas se refroidir autant grâce à l'évaporation de la transpiration.

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Juillet plus humide que jamais

Lors de la première moitié du mois de juillet cette année, le point de rosée moyen a été de 18,8° à Montréal. C'est le début du mois de juillet le plus humide depuis que les données sont mesurées, soit en 1953. Le précédent record était de 17,8° en 2010. À titre de comparaison, le pont de rosée moyen entre 1991 et 2020 a été de 15,1°. C'est très important comme écart. Il n'est pas tout à fait rare de connaître des journées très humides en été au Québec. Ce qui est particulier cette année, c'est la constance de cette forte humidité dans les dernières semaines.

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La tendance se maintient

À travers la province, on a déjà dépassé le nombre de jours moyens pour tout le mois de juillet où le ressenti humidex est de 35 ou plus. Et il reste près de deux semaines au mois. La tendance ne semble d'ailleurs pas vouloir s'inverser. L'humidité sera légèrement en baisse au cours des prochains jours, mais la lourdeur sera de retour la semaine prochaine.

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue

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