La menace d'un ouragan majeur plane sur le sud des États-Unis
L'apogée de la saison des ouragans dans le bassin atlantique approche à grands pas. Cela se fait sentir avec pas moins de trois perturbations qui pourraient se former au cours des prochains jours, dont une qui a le potentiel de devenir l'ouragan le plus puissant de la saison jusqu'à maintenant.
Le Centre national des ouragans des États-Unis surveille de près trois perturbations dans l'océan Atlantique. L'une d'elle retient l'attention, puisqu'elle pourrait devenir le plus puissant système tropical à avoir vu le jour jusqu'à maintenant : Ida.
Ida prend du galon dans le golfe du Mexique
Présentement ouragan de catégorie 1, Ida sème le chaos au large de Cuba. Des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain sont possibles en Jamaïque, dans la partie ouest de Cuba et dans les îles Cayman. Elle poursuivra ensuite sa course dans le golfe du Mexique. Pour le moment, tout indique que les eaux chaudes de cette zone seraient favorables à son intensification : les températures de l'eau de surface frôlent les 30 °C pour une grande partie du golfe.
La prise de puissance a été particulièrement rapide, à l'image de ce qui s'est produit avec l'ouragan Harvey, en 2017. En à peine plus de deux jours, Ida est passée du stade de tempête tropicale à ouragan.
Ida pourrait devenir une sérieuse menace pour le sud des États-Unis, plus particulièrement pour la Louisiane - qui pourrait être la plus touchée. Déjà, des risques d'inondations, de vents de force ouragan et de pluies diluviennes existent pour les côtes du Mississipi, de la Louisiane et de l'Alabama. Jusqu'à 400 millimètres d'eau pourraient tomber sur le passage d'Ida.
De plus, des ondes de tempête allant jusqu'à trois mètres sont possibles.
Comme il s'agit d'une zone densément peuplée, les impacts d'Ida pourraient être majeurs.
Toutefois, beaucoup d'incertitudes demeurent - comme sa trajectoire exacte, dont son intensification et ses impacts seront tributaires. Tout dépendra de l'intensité d'un anticyclone positionné dans le sud-est des États-Unis, qui pourrait avoir une influence importante sur le déroulement des événements.
Fait intéressant : les systèmes dont le nom débute par un I sont les plus souvent retirés de la liste des noms potentiels en raison de leur violence. On peut notamment penser à Irene, en 2011, à Ingrid, en 2013 ou à Irma, en 2017.
Deux perturbations moins costaudes
Deux zones de basse pression font également des siennes dans l'océan Atlantique en ce moment, bien que leurs impacts risquent d'être assez modestes.
La première, qui se situe un peu au large de l'archipel des Bermudes, crée des orages et des pluies fortes sur son passage. Elle risque de devenir une tempête tropicale en bonne et due forme au cours des prochains jours. Toutefois, elle resterait coincée dans le milieu du bassin atlantique, ne semant qu'une légère pagaille derrière elle.
Scénario similaire vers l'extrémité est du bassin atlantique, avec une autre perturbation ayant le potentiel d'obtenir un nom au cours des prochains jours. À l'instar de la première, ses impacts risquent d'être limités.
