La menace printanière arrive beaucoup plus tôt que prévu
Un record
La SOPFEU a communiqué un risque d'incendie ce jeudi 7 mars. Il s'agit du danger le plus hâtif de l'histoire selon la société qui a procédé à l'ouverture de certaines stations météo. De fait, l'événement survient un mois d'avance par rapport à la moyenne. L'hiver très doux qu'on a connu n'y est pas étranger, mais il y a un élément qui motive les autorités à aller de l'avant au printemps.
« C'est l'état du couvert neigeux, affirme Philippe Bergeron, agent à la prévention et aux communications de la SOPFEU. La végétation morte de l'automne s'assèche en seulement quelques heures et devient hautement inflammable. En moyenne, les stations météo ouvrent vers la première semaine d'avril.
Risque élevé
La SOPFEU a émis un risque élevé d'incendie en Outaouais et dans le Pontiac. La Montérégie et l'Estrie sont également à surveiller le vendredi 8 mars. Dans ces régions, la neige a disparu. De plus, les précipitations ont manqué à l'appel durant l'hiver. Les conditions sont réunies pour une saison très active des feux de forêt au Québec. Dans son aperçu du printemps 2024, MétéoMédia a informé la population qu'une telle menace était bien réelle en raison d'un hiver exceptionnellement doux et peu neigeux.
Activité humaine
Les autorités alertent la population d'un risque d'incendies de forêt selon les régions du Québec. Toutefois, selon les données recueillies par la SOPFEU, les mégots de cigarette sont responsables de 80 pour cent des feux. Les orages peuvent aussi déclencher des incendies, mais cela représente une faible proportion des cas.
« Au printemps, on dénombre en moyenne 275 feux de forêt, précise Philippe Bergeron. Les causes principales sont les mégots de cigarette, les feux de camp mal éteints et les feux de brûlage de rebut. Les gens nettoient leur terrain et font brûler des résidus, des branches et des feuilles mortes. Puis, ils échappent le feu. »
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.
