La météo et les dégâts d’eau : ce que couvre l’assurance habitation
Les coûts liés aux dommages causés par l’eau explosent au Québec. Depuis le début des années 2000, près de la moitié des remboursements effectués par les compagnies d’assurances concernaient des dégâts d’eau, selon le Bureau d’assurance du Canada (BAC).
Le montant moyen des réclamations, lui, aurait plus que doublé en dix ans seulement, de 2002 à 2012.
Au banc des accusés, on retrouve notamment les crues printanières et les changements climatiques. Les pluies diluviennes et les périodes de redoux, plus fréquentes ces dernières années, multiplient les risques d’infiltrations d’eau. Le danger est encore plus grand lorsque des habitations présentent des défauts de construction ou ont été mal entretenues.
Or, si certains dommages causés par l’eau sont automatiquement couverts par les contrats d’assurance habitation, d’autres ne le sont pas. C’est le cas des dommages dus à la météo. Pour être protégé contre ceux-ci, il faut faire ajouter au contrat d’assurance une protection supplémentaire.
Des exemples
Une protection de type eau du sol et égouts vous assure contre les dommages que pourraient entraîner des fuites d’eau, des débordements ou des refoulements d’égouts ou de drains français. Elle vous protège aussi en cas d’infiltrations d’eaux souterraines ou de surface.
Une assurance eau du sol, égout et débordement de cours d’eau couvre les mêmes dommages que ceux mentionnés précédemment, en plus de ceux qui résultent du débordement d’un cours d’eau, comme cela se produit chaque année au Québec lors des crues printanières.
Finalement, une police de type eau au-dessus du sol vous assure contre les fuites causées par les débordements de gouttières ou de tuyaux de descente pluviale, de même que contre les infiltrations d’eau, de neige ou de glace fondante par les toits, les murs, les portes et les fenêtres de votre maison.
Couvert ou pas ?
Une résidence située en bordure de rivière ne requiert pas nécessairement le même type de protection qu’un condo en milieu urbain ou un chalet en montagne. Il peut donc être difficile de s’y retrouver. Certains outils sont heureusement mis à la disposition du grand public. C’est le cas de ce test interactif, offert par Infoassurance. On y propose entre autres ces quelques scénarios :
Un embâcle fait monter le niveau de la rivière sur laquelle donne votre habitation. L’eau monte sur votre terrain et s’infiltre chez vous. Vous êtes couvert si vous avez la protection supplémentaire.
La vieille conduite d’eau qui alimente votre habitation se brise et cette eau inonde votre sous-sol, que vous venez de rénover. Vous êtes automatiquement couvert.
Un violent orage gronde et l’eau s’est infiltrée à travers votre toit pour finir dans votre salon. Vous êtes couvert si vous avez la protection supplémentaire.
Mieux vaut prévenir
On estime que 20 % de la population québécoise est exposée aux inondations (BAC)... et il ne s’agit là que d’une façon parmi d’autres dont l’eau peut causer des dommages aux propriétés ! Il importe donc de questionner votre assureur ou de contacter le Centre d’information sur les assurances afin de voir quels moyens vous pouvez prendre dès maintenant pour garantir votre paix d’esprit en cas de sinistre.
Finalement, pour faciliter le processus de réclamation, vous pouvez tenir en tout temps un inventaire détaillé de vos biens et préparer un plan d’urgence. Celui-ci devrait idéalement vous permettre de subvenir à vos besoins pendant un minimum de trois jours.
Quelques données
En 2018, en assurance habitation, au Québec, les réclamations en dommages d’eau, représentent :
-40% en coût des sinistres ($) -42% en nombre de réclamations
340 000 : nombre de propriétés situées en zone inondable au Québec.
1,8 milliard $ : coût annuel moyen des sinistres assurés liés aux inondations au Canada entre 2009 et 2017 (BAC).