La prochaine chaleur va mettre en péril des sommets historiques
Avril s'invite en février. Les températures ressembleront plus à un milieu de printemps qu'à une fin d'hiver au cours des prochains jours. Plusieurs records pourraient tomber. Prévision.
Une anomalie exceptionnelle
Une vague de chaleur exceptionnelle traversera bientôt l'est de l'Amérique du Nord. Plusieurs villes américaines vont connaître des conditions printanières en début de semaine. À Indianapolis, par exemple, le mercure pourrait bien dépasser la barre des 20°, alors que la normale de saison est de 8°. Mais l'anomalie de température sera encore plus intense au Québec. Le mercure devrait pointer 15°, voire 20° au-dessus des normales saisonnières par endroits, particulièrement dans le nord de la province.
Possible pluie de records
Cette situation pourrait faire tomber plusieurs sommets historiques, autant pour la date du 27 février que pour le mois au complet. Quelques marques pour un 27 février ont de bonnes chances d'être surpassées. À Montréal par exemple, la température la plus chaude enregistrée un 27 février a été de 10,9° en 2000. Le maximum prévu est de 11° pour mardi.
Un sommet en février?
En ce qui concerne la température la plus élevée pour n'importe quelle date du mois de février, l'atteinte de nouvelles marques est moins certaine, mais tout de même possible. On surveille entre autres les 12,4° enregistrés à Gatineau le 27 février 2000, comme mentionné. Pour Montréal, les 15° observés le 22 février 1981 seront plus durs à surpasser, mais ce n'est pas impossible. On annonce un maximum entre 11° et 15° pour le sud du Québec mardi et mercredi.
Une place de choix
On pourra fort probablement inscrire une de ces deux journées sur la liste des 5 journées les plus chaudes de février. Le cinquième rang, détenu par le 23 février 2017 avec un maximum de 12,3°, a de bonnes chances de tomber. Avec des températures entre 11° et 15°, on sera loin de se sentir en pleine canicule, mais un tel écart par rapport aux moyennes de saison est loin d'être anodin. Des températures de 15° au-dessus de la normale au beau milieu de l'été seraient pratiquement insoutenables.
Attention : chute libre
On n'aura pas besoin de regarder le calendrier pour savoir qu'on sera toujours en février après cette vague de douceur. Le mois profitera de sa journée supplémentaire du 29 pour nous ramener sur terre. La masse d'air chaud laissera sa place à de l'air arctique et les températures vont chuter comme si le thermomètre était rempli de plomb. À Montréal par exemple, d'un maximum de 12° mercredi, on passera à un minimum de -12° durant la nuit. Une baisse de 24 degrés en moins de 20 heures. Jeudi le maximum ne devrait pas dépasser -7° dans la région métropolitaine.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue