La recette d’un hiver mémorable, la voici
Qu’est-ce qu’un hiver mémorable au Québec ? En général, il doit être marqué par une abondance de neige, et surtout, être particulièrement actif ! Explications.
La neige à l’honneur
Les hivers très neigeux sont souvent inoubliables. La quantité de neige retient l’attention, mais on se souvient également de la fréquence des tempêtes ainsi que de leur intensité. L’hiver 2008, par exemple, avait marqué l’histoire du Québec :
La majorité des villes du Québec ont eu l’un des hivers les plus neigeux de leur histoire;
D’octobre à avril, il est tombé un record de 558 cm de neige à Québec, 457 cm à Trois-Rivières et 376 cm à l’aéroport de Mirabel.
Hiver actif
Lors d’un hiver particulièrement occupé, on va également avoir droit à une situation active qui va se maintenir pendant sept à dix jours. « On se retrouve avec une famille de dépressions dont les membres se succèdent et frappent avec force. L’impact de ces tempêtes est amplifié par l’effet cumulatif des événements météo », explique Réjean Ouimet, expert météo. Puisque les tempêtes se succèdent rapidement, il est difficile de s’y préparer adéquatement.
Un tel scénario a été observé entre autres en 2000. Cet hiver-là, marqué par la présence de La Niña, avait eu droit à trois tempêtes consécutives entre le 10 et le 15 février. À la Saint-Valentin, de 25 à 45 centimètres de neige sont tombés. Au total, les trois systèmes ont déversé 71 centimètres de neige à Montréal.
Également digne de mention : l’hiver 1998. Pendant le temps des Fêtes, le grand verglas a frappé la province. Il était encore une fois question d’une succession de tempêtes. Du 5 au 9 janvier, des systèmes en provenance du golfe du Mexique ont favorisé l’apport de chaleur. Les précipitations ont donc été sous forme de pluie. « L’air froid qui était demeuré au sol à partir du nord du Québec a transformé cette pluie en glace », précise-t-il.
Naissance dans le Pacifique
Pour connaître la genèse de ces tempêtes, il faut remonter jusqu’au Pacifique. Voici le chemin parcouru :
Les systèmes en provenance de l’Ouest vont se dissiper après avoir franchi les Rocheuses;
Ceux-ci vont ensuite se reformer à l’est au niveau du Colorado;
La conjoncture atmosphérique va donner du tonus à la tempête en la propulsant vers le Québec.
« Que l’atmosphère réussisse à garder la même configuration pendant une semaine tient de l’exception. C'est entre autres un scénario qu'on pourrait retrouver cet hiver », précise M. Ouimet.