La recette idéale pour un été explosif, la voici
L'été 2021 sera-t-il orageux ? Certaines conditions sont propices à la formation d'orages, notamment la rencontre de masses d'air. Au Québec, en moyenne, on compte 70 jours où des cellules orageuses plus ou moins violentes se forment.
Des étés violents
Pour certains, les orages sont un spectacle grandiose qu'il ne faut pas manquer. Pour d'autres, ils sont terrifiants et destructeurs. En moyenne, au Québec, environ 70 jours d'été donnent lieu à la formation de cellules orageuses plus ou moins violentes. Deux éléments sont essentiels à leur formation. En premier lieu, de l’air chaud et humide en provenance du sud des États-Unis remonte vers la province grâce à la présence de l’anticyclone des Bermudes. Plus le phénomène est récurrent, plus les probabilités que des orages éclatent augmentent. En second lieu, un dôme d’air froid au nord de la baie d’Hudson qui descend vers le sud à la rencontre de la masse chaude. Un été marqué par des interruptions froides devient explosif.
Les canicules
Lors d’épisodes caniculaires, le temps violent se manifeste très souvent vers la fin de la vague. Pour soulever toute cette énergie, un front froid agit comme élément déclencheur. Les récents événements qui ont frappé la région de Trois-Rivières, en juin 2021, constituent un exemple (jusqu’à 100 millimètres de pluie en peu de temps, rafales de 90 km/h).
Le cercle de feu
Au début et à la fin de l’été, les épisodes de descente de froid se distinguent par leur intensité. Au cœur de la saison estivale, un apport d’air tropical entouré de bandes orageuses gagne le Québec. Il s’agit de la ceinture de feu. Ces événements affectent surtout les régions au nord de l’Abitibi vers la Haute-Mauricie et le lac Saint-Jean. De fait, ce scénario s’est produit en 2020 alors que la saison a été très active dans ces régions. Dans le sud du Québec, des orages de masse d’air ont été observés et n’ont pas marqué l’imaginaire collectif.
Des étés plus décevants peuvent quand même mettre en scène de fréquents orages. L’année 2017 a été marquante avec son grand nombre de jours orageux. Toutefois, le temps violent semble plus manifeste lors d’étés chauds, comme en 2020, 2019 et 2016. “Lors des étés décevants, il y a plus d’activité, plus de perturbations, explique Réjean Ouimet, météorologue. Des conflits de masses d’air surviennent tandis que la zone tampon englobe plusieurs régions du Québec. Les orages plus violents se manifestent davantage lors des étés chauds. Il y a plus d’énergie disponible, donc l’événement gagne en puissance.”