La saison des ouragans commence maintenant !
La saison des ouragans débute officiellement le 1er juin, mais une première tempête hâtive, Andrea, s’est déjà formée le 20 mai dernier. Est-ce un signe d’un début de saison actif ? Pas nécessairement. En fait, on prévoit une saison plus calme qu’à l’habitude.
Après trois saisons consécutives actives où plusieurs ouragans ont laissé de nombreuses cicatrices des Antilles jusqu’aux États-Unis, cette nouvelle saison est redoutée. En effet, Matthew, Harvey, Irma, Maria, Florence ou encore Michael sont des noms qui font encore frissonner après leur passage meurtrier en plus d’avoir laissé des millions de dollars de dégâts.
La bonne nouvelle est qu’une saison des ouragans légèrement moins active qu’à l’habitude est attendue. Cependant, la mauvaise est qu’il suffit qu’une tempête touche terre et laisse de nombreux dommages pour qu’une année soit active même si le nombre de tempêtes formées est inférieur à la normale.
En moyenne, on retrouve dans l’Atlantique douze tempêtes tropicales, six ouragans, dont trois majeurs. Cette année, on s’attend à autant ou un peu plus de tempêtes, mais moins d’ouragans. Le pic de la saison est de la mi-août à la mi-octobre, le mois le plus redouté étant septembre.
D’après la prévision de l’université du Colorado, 64 % des ouragans formés pourraient toucher terre aux États-Unis (avec des risques qu’ils remontent vers le Québec) et 53 % pourraient affecter les Caraïbes. Ces probabilités sont sous les normales.
Un des grands joueurs de cette saison est El Niño qui risque d’être présent jusqu’au pic de la saison, et qui a pour conséquence de diminuer l’activité tropicale. Mais les eaux plus chaudes que la normale dans l’Atlantique et les Caraïbes ainsi qu’une mousson importante dans l’Ouest africain pourraient favoriser la formation de tempêtes. Les résultats contrastés entre ces facteurs rendent cette année un niveau de confiance plus bas que les autres années.
À l’inverse, dans le bassin pacifique est et centre, une saison plus active que la normale est attendue. Une fois de plus, le fautif est El Niño qui a un effet contraire à celui dans l’Atlantique.
Donc, si vous prévoyez partir en vacances à Hawaï, il faudra garder un œil sur cette saison 2019, car, d’après la NOAA, entre cinq à huit tempêtes seront possibles incluant des dépressions tropicales, des tempêtes nommées ou encore des ouragans. La normale est de quatre à cinq cyclones.
Comment se forme un ouragan ?
Les ouragans sont des phénomènes météo violents et destructeurs à grande échelle qui se nourrissent de l’humidité tropicale des océans. Ces tempêtes se forment au-dessus des océans, d’abord en onde tropicale (zone de basse pression accompagnée de forts orages). Cette onde va se déplacer vers l’ouest. Si les eaux sont assez chaudes, s’il y a beaucoup d’humidité dans l’air et si le cisaillement des vents est faible, alors la pression de cette dernière va chuter et les vents vont se renforcer. Cette basse pression va attirer l’air chaud et humide venant de la surface des océans. De cette manière, le moteur du cyclone tropical se ravitaille lui-même, concentrant sa puissance dans le centre. Les vents résultants vont souffler en spirale dans le sens antihoraire dans l’hémisphère Nord à cause de la force de Coriolis. Habituellement, un œil va se former lorsque les vents atteignent la force d’un ouragan.
La vie d’un ouragan passe donc par quatre différentes étapes :
-Onde tropicale : perturbation non organisée -Dépression tropicale : lorsque la perturbation développe une circulation fermée -Tempête tropicale : vents de 65+ km/h, le Centre des ouragans nomme alors la tempête -Ouragan : vents de 119+ km/h et se classe en cinq catégories. À partir de la catégorie 3, on parle d’ouragan majeur.
Remarques :
On parle d’ouragan dans le bassin Atlantique et Pacifique Est, mais on parle de typhon dans le Pacifique Ouest et de cyclones dans les autres bassins.
Le mot cyclone tropical est le terme générique qui regroupe les dépressions avec une circulation des vents définis et nés au-dessus des eaux tropicales ou subtropicales.
Dans l’hémisphère Sud, le vent tourne dans le sens inverse de celui dans l’hémisphère Nord.
