Don devient le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique
Don est devenu le premier ouragan de la saison 2023 dans l’océan Atlantique Nord. Un statut qu’il n’a gardé que brièvement avant de rétrograder en tempête tropicale. Explication.
Don : premier ouragan de la saison 2023 dans l'Atlantique
Au beau milieu de l’océan, à plusieurs milliers de kilomètres des côtes nord-américaines, Don mijote depuis le 14 juillet. Avec des vents de 120 km/h, il est officiellement devenu le premier ouragan de l’année à se développer dans le bassin atlantique, avant de rétrograder au stade de tempête tropicale dans la même journée.
Une saison des ouragans hâtive
En 2023, la saison des ouragans est particulièrement hâtive par rapport à la normale. Don ne fait pas exception avec son statut de premier ouragan obtenu le 22 juillet alors que la normale se situe habituellement autour du 11 août. Elle est également la quatrième tempête tropicale nommée de l’année avec plus d’un mois d’avance.
Plus au sud, une dépression tropicale au large des Caraïbes, pourrait déjà devenir le deuxième ouragan de l’année dans l’Atlantique. On suit son évolution dans les prochains jours.
Un parcours sinueux
Depuis sa formation le 14 juillet, Don a fait beaucoup de chemin. Aussi bien par les différents stades qu’elle a traversés que par son itinéraire. D’habitude, les trajectoires de tempêtes tropicales sont relativement prévisibles : elles font un peu de surplace puis se déplacent en ligne droite. Leur déplacement dépend des mouvements d’air en altitude.
Ici, la présence d’un anticyclone a limité les vents d’est, empêchant Don de poursuivre sa route vers le nord pendant plusieurs jours. Laissée à elle-même, elle est retournée sur ses pas, a tourné en rond et est presque revenue à son point de départ.
Des effets indirects
Dans la journée dimanche, le contexte atmosphérique devrait toutefois laisser une petite brèche à Don pour qu’elle se faufile. En reprenant une trajectoire plus habituelle, la tempête pourrait avoir des impacts jusque dans les provinces de l’Atlantique. Les Maritimes, jusqu’à Terre-Neuve pourraient subir ses effets collatéraux, soit beaucoup d’humidité sous forme de pluie.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon et Nicolas Lessard, météorologues.