L'automne est une saison des extrêmes
Entre les 30 °C tardifs et les premiers gels, l'automne en fait voir de toutes les couleurs aux Québécois.
L'automne est, sans conteste, une saison de contrastes marqués. Un combat constant entre deux masses d'air opposées permettent de les expliquer : chaud et humide au sud et arctique au nord.
Ce patron atmosphérique particulier permet au Québec de côtoyer les deux extrêmes, allant de températures dignes d'une canicule à de la neige hâtive. Les forts vents sont également typiques de cette saison de transition.
De violentes rafales
Le contraste important entre l'air arctique du nord et la chaleur qui règne au sud est à la source des tempêtes dites automnales. Leur principale caractéristique : les forts vents. Plus le contraste est grand, plus les vents souffleront fort.
Un exemple typique de ce type de tempête est la forte perturbation qui avait semé la pagaille à l'Halloween 2019. Rappelons que plus de 40 municipalités avaient décidé de reporter les festivités en raison des violentes rafales (qui ont dépassé les 80 km/h par moments) et des impressionnantes quantités de précipitations. En Estrie, près de 90 millimètres de pluie se sont accumulés au passage de cette tempête.
Parmi les mois d'automne, novembre est celui où on observe les rafales les plus violentes. Montréal avait même déjà enregistré des rafales de 113 km/h en 1989.
Neige hâtive
L'automne est également la saison où les flocons recommencent à faire leur apparition.
Le couvert nival ne s'installe définitivement que vers le mois de novembre, moment auquel les gels deviennent légion. Toutefois, Montréal a déjà eu des premières bordées en octobre.
Pour le moment, l'année 1873 a toujours la palme de l'automne le plus riche en flocons, avec près de 112 centimètres de neige.
Des 30 °C tardifs
Il n'est pas impossible que des températures dignes du coeur de l'été s'invitent dans la province. Ce fut le cas en 2017, où un Été des indiens particulièrement chaud avait fait grimper le mercure vers des valeurs estivales. Plusieurs records de chaleur ont été battus à ce moment, notamment à Montréal, à Sherbrooke et à Gatineau.
Malgré tout, la tendance est à la fraîcheur. Entre le 1er septembre et le 30 novembre, ce qui correspond à l'automne météorologique, le sud du Québec perd 23 °C en ce qui a trait aux maximums. Durant cette période, nous perdons plus de quatre heures d’ensoleillement, ce qui explique en partie cette baisse du mercure.