Le mois des records et de la déception
Si l'on se souvient de juin 2021, à quel point le mois avait été beau et chaud, l'édition 2022 a de quoi décevoir. Bilan.
En bref :
Températures en régression pour la seconde moitité ;
Temps actif en juin ;
Mois très arrosé au Québec.
Juin sème le doute
Juin a été décevant dans l'ensemble au Québec. Malgré le fait que le mercure s'est maintenu près des normales durant cette période, la seconde moitié du mois a montré un fléchissement des températures. En effet, alors que l'on s'attend à une progression vers les grandes chaleurs, c'est l'inverse qui s'est produit. De fait, Montréal n'a enregistré qu'une seule journée avec un maximum de 30 °C.
«Juin a été décevant pour plusieurs raisons cette année, confirme Réjean Ouimet, météorologue. D’abord, sur le plan des températures, après l’explosion de chaleur hâtive en mai, on aurait pu s’attendre à mieux en juin. C’est plutôt que le mouvement amorcé en 2e moitié de mai s’est poursuivi en juin. Ainsi on a un résultat final dans la norme en températures ou presque pour la plupart des régions. »
Mois très pluvieux
Les précipitations ont volé la vedette en juin au Québec. La plupart des régions ont été copieusement arrosées. Montréal a reçu le double de la pluie normalement enregistrée, le deuxième mois de juin le plus pluvieux en 80 ans. Toutefois, la grande perdante est Saguenay. De fait, ce secteur a reçu 266 pour cent de pluie par rapport à la moyenne mensuelle. C'est 237 mm d'eau alors que la normale est de 89 mm.
« Les pluies ont été surabondantes sur plusieurs secteurs, précise Réjean Ouimet. Un affaissement de terrain à La Baie a été le triste résultat d’une séquence de précipitations anormalement élevées sur le secteur depuis l’hiver. Le mois de juin en pluie est record là-bas. »
Le mois des records
En plus de cumuler des précipitations anormalement élevées dans plusieurs régions, des records de froid ont été observés. Une séquence particulièrement fraiche causée par une descente d'air arctique a eu lieu entre le 18 et le 21 juin. Au total, dix marques de basses températures ont été battues. De plus, la partie sud de la province n'a fracassé aucun record de chaleur. Le Québec a connu trois poussées de temps plus chaud de façon sporadique, mais aucune canicule.