Le petit lexique météo de l'hiver
Refroidissement éolien, bourrasque de neige, bruine verglaçante... En hiver, la multitude de conditions météorologiques fait apparaître de nouveaux termes et il est parfois difficile de s'y retrouver. Ce petit lexique arrive donc à votre rescousse !
Chaque année, le sud du Québec reçoit ses premiers flocons autour du 15 octobre, soit environ deux semaines après les autres secteurs. La neige est emblématique du paysage hivernal québécois.
La neige et ses phénomènes associés
Commençons par la base : qu'est-ce que la neige ? C'est un type de précipitations formées de cristaux de glace hexagonaux, dont la plupart sont étoilés. L'intensité de la neige est qualifiée en fonction de la visibilité.
Faible : visibilité à plus d'un kilomètre;
Modérée : visibilité entre un kilomètre et 600 mètres;
Forte : visibilité à moins de 600 mètres.
Toute neige n'est toutefois pas similaire. La neige roulée, par exemple, est une particule de glace blanche et opaque de forme sphérique ou conique. Il ne faut toutefois pas confondre ce type de neige avec le grésil bien qu'ils aient une allure similaire. On peut la voir lorsque les températures sont près du point de congélation et qu'il y a présence d'instabilité dans l'atmosphère.
La neige en grain, quant à elle, est composée de petits grains de glace blancs et opaques. Ce type de neige est l'équivalent solide de la bruine verglaçante. On la retrouve lorsque les températures sont inférieures à -10 °C. Contrairement à la neige roulée, elle ne rebondit pas lorsqu'elle entre en contact avec une surface.
Pour ce qui est des tempêtes de neige, deux conditions doivent être réunies pour qu'elles soient définies en tant que telles : il faut qu'il y ait d'importantes accumulations de neige, en plus de rafales modérées à fortes.
En 2012, une tempête de neige majeure s'est produite : 45 centimètres de neige sont tombés à Montréal un 27 décembre.
Le blizzard est également un danger bien présent en saison hivernale. Cet événement météorologique violent est caractérisé par des vents forts et de fortes précipitations de neige ou de poudrerie pendant plusieurs heures, réduisant fortement la visibilité. Au Canada, les blizzards se produisent le plus souvent dans les Prairies, dans les régions de l'Atlantique et dans l'est de l'Arctique.
À LIRE ÉGALEMENT : Le smog, une menace bien présente en hiver
Les autres types de précipitations hivernales
La pluie verglaçante est une pluie dont les gouttes gèlent en touchant le sol ou les objets. Elle se produit lorsque la température de l'air en altitude est supérieure à zéro, mais que la température de l'air au niveau du sol reste sous zéro. La bruine verglaçante, quant à elle, est une bruine qui gèle au contact du sol et des objets, formant une couche de glace transparente. Elle se forme en présence de nuages près du sol qui contiennent de l'eau surfondue. Les gouttes sont petites, soit moins de 0,5 mm de diamètre.
Le grésil fait partie des précipitations qui ont la forme de granule de glace transparente, sphérique ou d'aspect irrégulier. Celui-ci se forme comme la pluie verglaçante, mais dans ce cas-ci, la gouttelette d'eau a le temps de geler à nouveau avant d'atteindre le sol, créant ainsi une bille de glace.
Finalement, le givre est un dépôt granuleux de glace blanche opaque, qui se forme sur les arbres, les clôtures, les poteaux et autres objets extérieurs, lorsque la température descend sous le point de congélation. Il est le résultat du gel de la vapeur d'eau d'un brouillard ou d'une brume sur ces objets.
Visibilité réduite : les coupables
Complexifiant les déplacements routiers, les bourrasques de neige causent des maux de tête aux automobilistes. Ces chutes de neige de forte intensité sont accompagnées de forts vents, rendant la visibilité nulle pour une durée variant de quinze à trente minutes. Les bourrasques sont souvent suivies d'une chute des températures après le passage d'un front froid.
La poudrerie peut également s'avérer problématique : la visibilité peut être affectée lorsqu'une mince couche de neige est soulevée par les vents. Il est question de poudrerie basse lorsque la neige est soulevée à une hauteur de moins de deux mètres, ce qui peut causer une chaussée glissante.
Le brouillard, quant à lui, est défini par la suspension dans l'atmosphère de très petites gouttes d'eau qui réduisent la visibilité à moins d'un kilomètre. L'hiver, le brouillard se produit souvent en période de redoux ou de pluie. Un autre type de brouillard : le brouillard givrant, constitué de gouttelettes d'eau dans un climat où les températures sont sous le point de congélation. Son résultat : le frimas, qui est froid et épais et qui se glace au contact des objets, entraînant ainsi la formation d'un dépôt de givre. On peut également voir du brouillard glacé, qui est la suspension dans de l'air très froid de nombreux et minuscules cristaux de glace qui réduisent aussi la visibilité.
La fumée de mer arctique est une forme de brouillard qui se forme lorsque de l'air très froid glisse au-dessus d'une masse d'eau plus chaude. Ce type de brouillard, en plus de réduire la visibilité, peut entraîner la formation de verglas ou de glace noire sur une structure comme un pont.
De la fumée arctique qui s'est formée au-dessus d'un lac en Nouvelle-Angleterre.
À VOIR ÉGALEMENT : La naissance d'un flocon