Le Québec en panne de tempêtes
Les tempêtes de neige dignes de ce nom sont portées disparues dans le sud du Québec depuis le début de la saison hivernale, si bien que certaines régions n'ont toujours pas connu leur première bordée.
Depuis le début de la saison hivernale, le Québec additionne les rendez-vous manqués avec les tempêtes de neige majeures - soit de 15 centimètres, au moins. Quelques régions ont déjà eu droit à leur première bordée de la saison, pour la majorité vers la fin novembre.
On ne peut pas en dire autant de certaines régions au centr et au sud du Québec, dont l'Estrie, la Montérégie et la grande région métropolitaine. La première bordée tombe généralement sur ces secteurs autour du 15 décembre. Le déficit se creuse de plus en plus, avec plus de trois semaines de retard jusqu'à maintenant.
Janvier 2019 a connu un scénario similaire, puisque la première bordée s'est invitée dans les rues de Montréal le 20 janvier, soit plus d'un mois plus tard que d'habitude. Pour le moment, la médaille d'or des premiers 15 centimètres de neige les plus tardifs appartient à 2002, qui n'y a eu droit... qu'en mars.
Il est même arrivé à quelques reprises que le sud du Québec ne connaisse aucune bordée de tout l'hiver. Le plus récent exemple date de la saison 1982-1983 - ce qui remonte à près de 40 ans. Il s'agit donc d'un phénomène exceptionnel.
Dans tous les cas, un déficit de neige marque les premiers pas de l'hiver 2020-2021. Si les secteurs au nord et à l'est ont connu plusieurs bordées depuis le début de la saison, les précipitations solides ont été beaucoup moins présentes que la moyenne et ce, sur l'ensemble du territoire. Même les plus gâtés, comme Sept-Îles ou Val-d'Or, ont un couvert nival plus mince que d'habitude.
Retour possible à un patron actif
La tendance n'est pas près de se renverser. Le patron atmosphérique restera effectivement tranquille au moins jusqu'en deuxième portion de janvier. Toutefois, un certain potentiel tempétueux pourrait reprendre du poil de la bête à partir de la mi-janvier.
L'allée des tempêtes, actuellement au nord-est des États-Unis, pourrait remonter légèrement vers le nord. Résultat : les systèmes dépressionnaires riches en humidité, originaires du sud des États-Unis, auraient l'opportunité de se frayer un chemin jusqu'à nos latitudes. Un espoir de première bordée pour le sud du Québec est donc possible, si une telle éventualité se concrétise.
Rien n'est toutefois coulé dans le béton, à l'heure actuelle.