Le smog, un phénomène très fréquent en hiver
La formation du smog peut surprendre en hiver, mais dans les faits, il est beaucoup plus fréquent durant la saison froide qu'en été. Voyez pourquoi.
En présence d'un anticyclone, les vents à la surface sont faibles, diminuant ainsi le brassage de l'air. Ce phénomène permet aux polluants de demeurer au niveau du sol. De plus, l'anticyclone agit comme un couvercle sur la région concernée, empêchant les polluants de se disperser dans l'atmosphère.
*Le 15 janvier 2021, les concentrations élevées de particules fines dans l'air ont rendu la qualité de l'air mauvaise, comme on peut le voir sur cette carte. *
Notons que l'hiver est la saison qui compte le plus grand nombre de journées avec une mauvaise qualité de l'air en raison de nos besoins énergétiques, soit le transport et le chauffage.
Inversion des températures
L'inversion de températures, quant à elle, peut se produire même lors de journées nuageuses. L'air froid est alors emprisonné au sol et une couche d'air plus chaud est présente en altitude. Comme l'air froid est plus dense que l'air chaud, les deux masses d'air ne se mélangent pas. Des nuages en basse altitude peuvent favoriser la formation du smog. S'il y a trop de précipitations, les polluants sont amenés au sol.
En temps normal, l'air froid se trouve plus haut en altitude et la couche d'air à la surface est plus chaude, ce qui lui permet de s'élever, étant moins dense que l'air froid. La qualité de l'air est donc meilleure.
Les différents indices de qualité de l'air
L'indice de qualité de l'air (IQA) permet de connaître la quantité de polluants atmosphériques présents dans l'air. Trois catégories sont utilisées pour évaluer la qualité de l'air : « bon », « acceptable » ou « mauvais ». L'IQA est calculé et mis à jour toutes les heures, à partir des mesures de différents polluants effectuées dans les diverses stations du réseau de surveillance de la qualité de l'air, réparties sur le territoire québécois.
Les enfants et les personnes atteintes de maladies respiratoires sont particulièrement affectés par le smog. Il leur est recommandé d'éviter les activités physiques intenses à l'extérieur lorsque des avertissements de smog sont en vigueur.
La cote air santé (CAS), quant à elle, permet de comprendre les effets de la qualité de l'air sur la santé. Plus le nombre est élevé, plus la qualité de l'air peut poser problème. Si la cote excède 10, la pollution de l'air représente un risque très élevé. Cet indice se base sur les risques que cause une combinaison de polluants atmosphériques nuisibles à la santé.
L'ozone;
Les particules fines;
Le dioxyde d'azote.
Quelques épisodes marquants
Lors de l'hiver 2008-2009, la région de Montréal a connu 47 jours avec un avertissement de smog;
Du 31 janvier au 8 février 2005, une inversion thermique a emprisonné les particules fines au niveau du sol. Résultat : plusieurs régions au sud de la province ont connu une période de neuf jours marquée par le smog, la plus longue séquence de l'histoire de la province;
Les nombreuses pannes de courant causées par la tempête de verglas survenue en janvier 1998 ont forcé un grand nombre de personnes à chauffer avec des poêles à bois. Les concentrations de particules fines ont donc formé un smog dans la région de Montréal et les régions environnantes le 10 et 11 février.
Sources : Environnement Canada | Santé Montréal
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