Le télétravail est-il la solution aux tempêtes ?
Dans l’entreprise de développement de logiciels VKS située sur la rive sud de Montréal, les employés ont la possibilité de travailler à distance lorsque la météo est peu clémente.
« La météo, c’est une excuse, mais ce n’est pas la seule excuse. C’est pour la flexibilité. La majorité des gens qui travaillent ici à Châteauguay viennent d’ailleurs. Certains résident à Montréal et même plus loin comme à Sainte-Adèle », affirme Daniel Fréchette, directeur de la technologie à VKS.
Entamer sa journée sans pelleter et sans bouchons de circulation
Travailler à la maison comporte de nombreux avantages pour l’employé et l’employeur, bien entendu dans les types d'emplois où cette flexibilité est possible, selon Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l'administration à l’Université TÉLUQ.
« Plutôt que de perdre 1 h 30 ou 2 h dans les bouchons en raison d’une météo difficile, les individus peuvent rester travailler chez eux et sont donc plus tranquilles et plus productifs. Ils peuvent immédiatement se mettre au travail plutôt que d’arriver plus tard, en plus d’être plus fatigués. »
Réduction de la propagation de virus
Mme Tremblay ajoute que le télétravail est une option à considérer durant la saison de la grippe.
« Pour l’employeur, ce sera intéressant parce que si la moitié de son personnel est grippé, ça peut poser des problèmes du point de vue des absences, des retards et de la productivité globale. »
Plusieurs préjugés sur le télétravail freinent certaines personnes à y adhérer, et ce même si les études démontrent qu’il n’y a pas nécessairement plus de distractions à la maison qu’au travail.
« On s’imagine que les gens vont passer leur journée à faire le ménage, à laver la vaisselle, à préparer le repas, ou à laver le linge, mais ce sont vraiment des préjugés », explique Mme Tremblay. « Les études montrent très clairement qu’au contraire, les gens sont très productifs à domicile et à la limite même s’ils prenaient dix ou quinze minutes pour préparer un repas, ce n’est pas dramatique, si on considère qu’en milieu de travail, très souvent, il y aura des dérangements », souligne-t-elle.
De plus, de nos jours, l’assiduité des employés peut facilement être mesurée en utilisant notamment des plateformes d’échange en ligne.