L’enfer des feux : le coupable n'est pas celui que vous croyez

Les spéculations vont bon train quant aux éléments responsables de cette situation catastrophique. Explications.


En bref :

  • Trois éléments ont contribué aux feux;

  • Séquence de temps chaud et sec;

  • Très peu de précipitations durant une longue période;

  • Épisode d'orages : beaucoup de foudre, peu de précipitations.

Situation de sécheresse

Cette année, le mois de mai a été marqué par un déficit de précipitations presque généralisé. De fait, les secteurs de l'ouest de la province et du sud n'ont pas été choyés en ce qui concerne la pluie. Cette séquence de sécheresse prolongée constitue un premier facteur ayant contribué à augmenter le risque d'incendie de forêt.

FEUX2 MAI

Chaleur sans humidité

Un deuxième élément à considérer concerne une séquence de temps chaud et sec. En mai, au Québec, l'air est très peu chargé en humidité. Durant une période s'étalant de la fin mai au début juin, le mercure a grimpé jusqu'au seuil des 30 °C à quatre reprises dans le sud de la province. Cette chaleur sèche fournissait encore un contexte favorable aux feux de forêt.

FEUX3 TEMP ET RESS

Orages et foudre

Les orages ont été une importante bougie d'allumage de ces nombreux foyers d'incendie. De fait, les premiers jours de juin ont été marqués par des épisodes orageux au Québec. Ces cellules orageuses ont généré de la foudre à profusion, mais très peu de précipitations. Notons qu'entre le 31 mai et le 2 juin, le nombre de feux a augmenté de façon exponentielle. Ce moment correspond précisément à l'éclosion de ces orages. Selon la SOPFEU, plus d'une centaine de ces foyers auraient été déclenchés par la foudre.

FEUX4 FOUDRE 1ER JUIN

Le climat et les feux

La question se pose : les changements climatiques sont-ils responsables de ces conditions catastrophiques? En observant le graphique ci-bas, l'on constate que certaines années ont été particulièrement riches en incendies de forêt au Canada. Certains éléments laissent à penser que des facteurs aggravants pourraient être liés au réchauffement, notamment les mois de mai plus secs que le Québec connaît.

FEUX7 DONNÉES CANADA

Avec la collaboration de Kevin Cloutier et Réjean Ouimet, météorologue.


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