Les météo-tsunamis, de moins en moins méconnus
Si les météo-tsunamis sont imprévisibles, cela pourrait bientôt changer. Une nouvelle étude au sujet d'un tel phénomène, survenu dans les Grands Lacs, pourrait effectivement changer la donne.
Les météo-tsunamis sont des phénomènes difficiles à prévoir - à l'image des orages violents. En temps normal, ce phénomène est modeste, engendrant des vagues oscillant entre un et deux mètres de hauteur. S’il est possible que les météo-tsunamis soient plus imposants, cela n’arrive que très rarement (environ une fois tous les dix ans).
Ils sont d’ailleurs particulièrement nombreux dans les Grands Lacs. Un événement a notamment été étudié par les scientifiques sur les plages de la ville de Ludington, au Michigan.
Lors de cet épisode, le 13 avril 2018, une imposante vague a inondé la modeste municipalité côtière, endommageant quais, maisons et plusieurs bâtiments. Des citoyens ont cependant eu l’occasion de la prendre en photo, documentant pour la première fois ce phénomène au sein des Grands Lacs et mettant la table à des recherches scientifiques dans les années qui ont suivi. Le but est de développer une meilleure modélisation des météo-tsunamis, encore méconnus et peu étudiés.
Un météo-tsunami est une immense vague causée par des perturbations atmosphériques, souvent liées à des orages violents, par exemple. Au lieu d’être créés par une activité sismique, comme les tsunamis, ces phénomènes sont donc engendrés par des conditions météorologiques particulières.
Toutefois, ils peuvent être sournois : il est effectivement possible que les vagues «rebondissent» sur les berges, avant de revenir une fois le ciel dégagé. Comme il s’agit d’une région assez peuplée, les dangers pour la population sont réels.
Une meilleure modélisation, qui permettrait de prévoir avec un peu plus d’exactitude ces phénomènes, pourrait d’ailleurs contribuer à l’élaboration de meilleurs plans d’urgence - et ainsi sauver des vies.