Les nuits de septembre risquent de flirter avec les records
Jusqu’à maintenant, septembre a été particulièrement doux. Si la tendance se maintient, ses températures nocturnes pourraient même passer à l’histoire. Prévision.
Un mois tout en douceur
Entre soleil et douceur, septembre rachèterait presque l’été cette année. De fait, bien que le fond de l’air puisse parfois être un peu frais, les températures ont été majoritairement au-dessus des normales pour une bonne partie de la province. Et le phénomène est d’autant plus marquant à la nuit tombée.
Le Québec n’est pas la seule province concernée. En fait, l’ensemble de l’Est canadien suit la même tendance. De Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’en Nouvelle-Écosse, en passant par le Nouveau-Brunswick, les nuits sont bien plus douces qu’à la normale. Si bien que les températures minimales moyennes de septembre 2023 pourraient devenir les plus hautes jamais enregistrées dans plusieurs villes.
Plusieurs records à battre :
Montréal : prévision : 13,5 °C. Ancien record : 13,4 °C en 2015.
-Québec : prévision : 11,1 °C. Ancien record : 10,8 °C en 1999.
Gaspé : prévision : 9,8 °C. Ancien record : 8,8 °C en 1999.
Les facteurs permettant aux nuits de rester douces sont les températures de surface élevées ainsi que l’effet de l’humidité tropicale. Or, le passage successif de deux tempêtes tropicales, Franklin et Lee, a refroidi les eaux superficielles de l’Atlantique Nord, ce qui pourrait avoir des conséquences sur les températures nocturnes.
Pour Montréal, Québec et Gaspé, dont les prévisions se situent au-dessus de leur record, la baisse du mercure ne devrait pas être suffisante pour rabattre leur moyenne sous l’ancienne marque. La semaine prochaine sera toutefois déterminante.
À quand le premier gel?
Le nord-ouest du Québec a reçu des avis de gel pour la nuit de mercredi à jeudi. Mais pour le reste de la province, tout porte à croire que ce n’est pas pour tout de suite. À Montréal, alors que le minimum de 9 °C de jeudi matin a surpris, le 21 septembre est plutôt la date moyenne pour un premier mercure sous les 5 °C.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.