Les tempêtes automnales, ces perturbations parfois destructrices
Les saisons de transition, et particulièrement l’automne, ont tendance à être riches en perturbations. Au passage de l’été à l’automne, des tempêtes assez costaudes peuvent se former.
Le changement de saison qui s’opère à la mi-septembre ouvre la porte aux tempêtes automnales qui se traduisent généralement par de généreuses quantités de pluie, de neige ainsi que de fortes rafales. Celles-ci atteignent leur point culminant au chapitre de leur fréquence ainsi que de leur intensité en novembre. Cela peut se traduire par d’importants dégâts sur de vastes étendues de la province.
Tempêtes décoiffantes
En moyenne, la province connaît un peu plus de sept tempêtes de vent en automne. Lors de ces épisodes de forts vents, il n’est pas rare que leur vitesse excède les 90 km/h. Notons qu’Environnement Canada émet un avertissement de vents lorsqu’ils soufflent à 70 km/h ou plus, ou lorsque les rafales dépassent les 90 km/h.
L’est du Québec est plus souvent concerné par ces perturbations que le sud du Québec, avec cinq à sept perturbations pour l’est et seulement deux à trois au sud. La raison : la proximité des eaux de l’Atlantique qui sont encore chaudes à cette période de l’année permet le développement de tempêtes parfois explosives lors de leur passage à l’est de la province.
Trois types de tempêtes
On compte trois types de tempêtes distincts en automne. Certaines perturbations sont marquées par des vents violents, accompagnés d’orages causés par le passage de fronts froids vigoureux. On observe également de vastes dépressions riches en humidité qui amènent des pluies torrentielles qui se mêlent généralement à de forts vents. À partir de novembre, la neige entre en scène, ce qui augmente les dommages causés par ces tempêtes de vent.
Recette typique
Pour qu’une tempête automnale puisse se former, il faut qu’un ingrédient principal soit présent : le contraste de température entre les masses d’air chaud et froid. En automne, puisque le climat transitionne de l’été à l’hiver, cela ouvre la porte aux variations de température rapides.
L’intensité des tempêtes est dictée par l’importance de ce contraste. Plus il est élevé, plus les tempêtes qui se trouvent sur le courant-jet et les vents dominants seront intenses. Cette dynamique est également observée au printemps, mais à l’inverse : l’air doux remonte et repousse l’air froid.
Quelques cas de figure
Dans les dernières années, plusieurs tempêtes ont été particulièrement dommageables, notamment en 2013, 2018 et 2019 :
Le 1er novembre 2013, une importante tempête automnale a balayé le Québec, après avoir causé des dégâts importants dans le Midwest américain ainsi qu’en Ontario. Au Québec, les vents ont oscillé entre 70 et 110 km/h. La tempête a également laissé derrière elle plus de 50 mm de pluie dans plusieurs régions du Québec, en plus d’avoir contribué à faire grimper les températures jusqu’à 15 °C ou 20 °C dans plusieurs régions, correspondant à dix degrés au-dessus de la normale.
Un front froid a déclenché des orages violents et une tornade de force EF-3 le 21 septembre 2018. Lors de la tempête, les vents estimés ont soufflé à 265 km/h. Lors du passage de cette perturbation, la ville de Gatineau a été durement touchée : des dizaines de personnes ont été blessées.
La tempête de l’Halloween 2019 demeurera dans les annales pour plusieurs raisons : les vents ont soufflé, par moments, à plus de 100 km/h, causant un million de pannes électriques. Certaines régions ont reçu jusqu’à 100 mm de pluie. Cinq personnes ont perdu la vie en raison du passage de cette tempête.
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